Les mesures prises depuis un an "témoignent du sérieux et de la fermeté avec lesquels nous cherchons à lutter contre l'acceptation et la banalisation de pratiques non recommandables pour la gestion du pays", a déclaré M. Lourenço lors de son discours ouvrant la nouvelle session parlementaire.
"Nous avons commencé à freiner et même à empêcher certaines des pratiques les plus préjudiciables au Trésor public et aux intérêts de la grande majorité", a-t-il ajouté, répétant la promesse que "personne ne bénéficierait plus de privilèges".
Depuis son arrivée au pouvoir en septembre 2017, M. Lourenço a lancé une purge de grande ampleur dans l'administration et les entreprises publiques qui a visé pour l'essentiel les proches de son prédécesseur Jose Eduardo dos Santos.
Pendant les trente-huit ans de son règne (1979-12017), M. dos Santos avait mis l'économie de l'Anagola en coupe réglée.
Symbole du nettoyage lancé par M. Lourenço, la justice a placé en détention l'un de ses fils, Jose Filomenu, inculpé de corruption alors qu'il dirigeait le fonds souverain du pays.
Le président s'est par ailleurs montré optimiste sur l'économie.
"Pour l'année en cours, une légère reprise de la croissance économique est attendue une malgré une forte contraction du secteur pétrolier (...) pour 2019, une reprise plus dynamique est anticipée, les secteurs pétrolier et non pétrolier affichant des taux de croissance positifs", a-t-il pronostiqué.
En 2014, la forte baisse des prix du pétrole, dont l'Angola est avec le Nigeria l'un des deux grands producteurs d'Afrique subsaharienne, a précipité son économie dans la crise et fait chuter la devise nationale.
Les prix du brut sont repartis récemment à la hausse.
"Nous avons l'intention de produire en Angola une grande partie de ce dont nous avons besoin", a promis M. Lourenço, ainsi "nous aurons plus d'emplois pour augmenter les revenus de la population et (...) lutter contre la pauvreté".
Avec AFP