"Nous avons besoin de l'Arabie saoudite dans la lutte contre le terrorisme, tout ce qui se passe en Iran et ailleurs", a déclaré le président américain sur Fox Business, insistant par ailleurs longuement sur l'importance pour l'économie américaine des contrats d'armement conclus avec Ryad.
Souhaite-t-il prendre ses distances avec le royaume sunnite, allié de longue date des Etats-Unis?
"Non, je ne le souhaite pas et, franchement, nous avons un énorme contrat (d'armement) de 110 milliards", a-t-il répondu.
"Des sénateurs viennent me voir et me disent que nous ne devrions pas prendre ce contrat. Mais à qui allons-nous faire du mal ? Cela représente 500.000 emplois", a-t-il affirmé.
Lors de sa visite en mai 2017 en Arabie saoudite, M. Trump avait annoncé des contrats d'armement d'un montant record de 110 milliards de dollars dont une grande part ne s'est cependant pas encore concrétisée.
Interrogé sur l'affaire du journaliste saoudien disparu Jamal Khashoggi, et les nombreux indices qui accréditent la thèse de son assassinat au consulat saoudien d'Istanbul, M. Trump s'est dit convaincu que toute la lumière serait faite.
"Nous saurons ce qui s'est passé. J'espère que le roi et le prince héritier n'étaient pas au courant, c'est un facteur très important à mes yeux", a-t-il expliqué.
Mardi, le président américain lui-même a semblé accorder le bénéfice du doute à son allié, réclamant dans un entretien avec l'agence de presse AP l'application à l'Arabie saoudite du principe de présomption d'innocence.
Mais des informations du New York Times, photos à l'appui, renforcent les soupçons à l'encontre de Ryad: selon le quotidien, l'un des hommes identifiés par les autorités turques comme faisant partie de l'équipe soupçonnée d'avoir perpétré l'assassinat appartient à l'entourage du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, dit MBS, et trois autres appartenaient aux services de sécurité rattachés au prince.
Avec AFP