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L'opposition de la RDC désignera son "candidat commun" en Suisse


Vital Kamerhe investi candidat président de la République par son parti, l’Union pour la nation congolaise (UNC).
Vital Kamerhe investi candidat président de la République par son parti, l’Union pour la nation congolaise (UNC).

Sept ténors de l'opposition congolaises comptent désigner un candidat commun à la présidentielle de décembre au cours d'une réunion prévue à partir de jeudi à Genève, malgré des dissensions qui les minent à moins de deux mois d'élections sous tension en République démocratique du Congo, ont annoncé mardi des responsables.

"Jusqu'à nouvel ordre, tous les ténors de l'opposition se retrouveront en Suisse en vue de prendre part à la réunion de désignation du candidat commun de l'opposition à la présidentielle" du 23 décembre, a déclaré à l'AFP Freddy Matungulu, un des quatre candidats de l'opposition en lice à cette élection.

Le 26 octobre en Afrique du sud, les sept ténors de l'opposition avaient promis de désigner un candidat commun au plus tard le 15 novembre pour le scrutin qui doit permettre d'élire le successeur du président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 18 ans.

"Les attentes sont fortes auprès de la population. Comme groupe, nous ne pourrons prétendre à la victoire à la présidentielle qu'en étant ensemble", a ajouté M. Matungulu.

"La réunion prévue en Suisse pourra prendre trois jours", a dit à l'AFP Me Peter Kazadi, directeur de cabinet adjoint d'un des candidats de l'opposition à la présidentielle Félix Tshisekedi, président du parti historique d'opposition (UDPS). "Le président Tshisekedi sera présent".

L'ancien président de l'Assemblée nationale passé à l'opposition, Vital Kamerhe, candidat retenu à la présidentielle, "fera le déplacement de Genève pour la désignation du candidat commun", a déclaré Giscard Kusema, son conseiller en communication.

L'autre candidat d'opposition autorisé à participer à l'élection, le député Martin Fayulu, a déclaré à l'AFP qu'il va "effectuer le déplacement de Genève, sauf changement de dernière minute".

Interrogé, un proche de Moïse Katumbi, opposant en exil qui accuse les autorités de l'avoir empêché de déposer son dossier de candidature à la présidentielle, a promis "de confirmer dans les prochaines heures" la participation de l'ex-gouverneur du Katanga à la rencontre de Genève.

L'ex-chef de guerre et ancien vice-président Jean-Pierre Bemba "sera présent en personne à la réunion de Genève", a indiqué à l'AFP le sénateur Jacques Djoli du Mouvement de libération du Congo (MLC). L'ancien Premier ministre, Adolphe Muzito, passé à l'opposition et exclu de la présidentielle a confirmé qu'il se rendrait "mercredi à Genève".

Cette réunion est programmée sur fond de divergences autour de l'utilisation de machines à voter qui doivent permettre aux électeurs de choisir leur candidat et d'imprimer leur bulletin dans les bureaux de vote.

Le 26 octobre, une partie de l'opposition avait marché dans les rues de plusieurs villes de RDC pour exiger l'abandon de l'utilisation des machines à voter qu'elle accuse d'être des "machines à tricher". L'UDPS a toutefois promis de participer aux élections "avec ou sans machines à voter", selon son secrétaire général Jean-Marc Kabund.

Deux fois reportées depuis 2016, les élections de décembre doivent permettre de choisir le prochain président de la RDC et les parlementaires au niveau national et provincial.

L'ex-ministre de l'Intérieur, Emmanuel Ramazani Shadary, été désigné candidat de la majorité par le président Kabila à qui la Constitution interdit de se représenter.

Avec AFP

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