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Vote de confiance au Sénat sur une loi anti-migrant en Italie


Le président tunisien Béji Caïd Essebsi rencontre le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini, à Tunis, le 27 septembre 2018.
Le président tunisien Béji Caïd Essebsi rencontre le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini, à Tunis, le 27 septembre 2018.

Le Sénat italien doit se prononcer mercredi lors d'un vote de confiance demandé par le gouvernement sur un très controversé décret-loi concernant la sécurité et l'immigration, voulu par Matteo Salvini, chef de la Ligue (extrême droite).

Le gouvernement populiste italien ne semble pas risquer la chute lors de ce vote de confiance, les quelques sénateurs du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème, au pouvoir) opposés à ce texte ayant annoncé qu'ils s'abstiendraient.

Le résultat du vote devrait être connu vers 11 heures GMT.

Le Parlement a jusqu'à fin novembre pour approuver ce texte adopté fin septembre par le gouvernement d'union Ligue/M5S.

Le gouvernement a posé mardi la question de confiance pour accélérer l'adoption de cette loi fortement voulue par M. Salvini, ministre de l'Intérieur, alors que des élus du M5S avaient déposé plusieurs dizaines d'amendements.

Le texte vise en particulier à rendre exceptionnels les permis de séjour humanitaires actuellement octroyés à 25% des demandeurs d'asile. Il prévoit aussi une procédure d'urgence afin de pouvoir expulser tout demandeur se montrant "dangereux".

Il réorganise aussi le système d'accueil des demandeurs d'asile, qui étaient encore 146.000 fin octobre et seront regroupés dans de grands centres par mesures d'économies.

Dans le volet sécurité, le texte généralise l'utilisation des pistolets électriques et facilite l'évacuation des bâtiments occupés.

Dans un communiqué lundi, le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a exprimé son inquiétude sur certaines mesures du texte qui "ne fournissent pas les garanties adéquates, surtout pour les personnes vulnérables ou avec des exigences particulières comme les victimes d'abus et de tortures".

"Les législateurs ont encore le temps de faire la chose juste, non seulement pour les demandeurs d'asile et les réfugiés, mais aussi pour la longue et fière tradition de l'Italie en matière de respect des droits de l'homme", a ajouté le HCR.

Avec AFP

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