Cela bien que l'épidémie reste dangereuse et imprévisible", ont précisé le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, et le Secrétaire général adjoint aux Nations unies pour le maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix.
En visite conjointe en RDC, les deux officiels s'étaient rendus la veille à Beni, ville de l'Est de la RDC, frappée par une épidémie d'Ebola.
"Le fait que nous ayons jusqu'ici empêché la propagation du virus Ebola dans les pays voisins témoigne du travail ardu et de la détermination du personnel de tous les partenaires", a déclaré le Dr Tedros dans une conférence de presse conjointe à Kinshasa.
"Aussi complexe que soit cette épidémie, je suis convaincu que, avec le ministère de la Santé, la Monusco (Mission de l'ONU en RDC) et tous nos partenaires, nous pourrons y mettre fin", a-t-il espéré.
"Nous sommes confrontés à de nombreux défis, mais il est encourageant et inspirant de constater que nos efforts (...) ont été extrêmement fructueux dans de nombreux points chauds et contribueront à mettre fin à l'épidémie et à sauver des vies", a ajouté M. Lacroix.
La RDC fait face à sa dixième épidémie de la maladie à virus Ebola, déclarée le 1er août à Mangina, dans la province du Nord-Kivu (est).
L'épicentre de l'épidémie s'est ensuite déplacé vers la frontière avec l'Ouganda, à Beni, fief des Forces démocratiques alliées (ADF), groupe armé ougandais qui multiplie les attaques contre des civils, compliquant la riposte sanitaire.
Depuis le début de l'épidémie, "308 cas ont été enregistrés et 191 décès", dont environ la moitié à Beni, une ville de 800.000 habitants, a indiqué le directeur général de l'OMS.
La RDC a déjà été touchée neuf fois par Ebola depuis l'apparition en 1976 du virus qui se transmet par contact physique avec des fluides corporels infectés et qui provoque une fièvre hémorragique.
Le 30 octobre, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté à l'unanimité une résolution sur l'épidémie d'Ebola en RDC, appelant tous les acteurs sur place à intensifier la lutte contre la maladie, notamment dans les zones d'hostilités où elle se propage.
Avec AFP