"La majorité du président Kabila prend note de la désignation du député Martin Fayulu comme candidat commun par une frange de l'opposition", a déclaré à l'AFP Me Tunda ya Kasende, secrétaire général adjoint du parti présidentiel PPRD (parti du peuple pour la reconstruction et le développement).
"Ce choix ne nous inquiète pas, je me demande s'ils auront le temps de se préparer conséquemment face à notre candidat qui dispose d'une équipe qui travaille depuis plusieurs mois", a ajouté Me Tunda.
"L'UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social) se réserve de tout commentaire à ce stade. Je vais faire une grande déclaration politique au siège du parti aujourd'hui" lundi, a déclaré pour sa part Jean-Marc Kabund secrétaire général du parti historique d'opposition.
De leur côté, des militants mécontents du choix de Martin Fayulu ont manifesté lundi devant les sièges de deux partis d'opposition.
Sous la pluie, des militants de l'UDPS "ont brûlé les effigies et portraits de Félix Tshisekedi ne laissant que ceux du défunt Étienne Tshisekedi. La police est sur place. Toutefois, sur la voie publique, il n'y a eu aucun incident, la circulation est fluide", a déclaré à l'AFP le colonel Pierrot Mwanamputu, porte-parole de la police.
Plusieurs témoins interrogés par l'AFP ont déclaré avoir vu des pneus brûlés devant les sièges de l'UDPS et de l'Union pour la nation congolaise (UNC) de l'ancien président de l'assemblée nationale passé à l'opposition Vital Kamerhe.
A la tête d'un parti qui compte trois députés à l'assemblée nationale, M. Fayulu a toujours refusé la "machine à voter" que l’opposition qualifie invariablement de "machines à tricher, à frauder, à voler". A la surprise générale, plusieurs responsables de l'UDPS avaient déclaré que leur parti irait aux élections "avec ou sans machine à voter".
M. Fayulu devrait affronter le 23 décembre Emmanuel Ramazani Shadary, candidat de la majorité, sous le label d'une nouvelle coalition électorale d'opposition mise en place à Genève dénommée Lamuka (Réveille-toi, en lingala et swahili).
Deux fois reportée depuis 2016, la présidentielle de décembre est censée organiser la succession du président Joseph Kabila après 18 ans d'exercice du pouvoir.
Avec AFP