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Abandon des poursuites engagées contre 52 opposants au Cameroun


Un rassemblement du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) à Maroua, le 1er octobre 2018. (VOA/ME Kindzeka)
Un rassemblement du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) à Maroua, le 1er octobre 2018. (VOA/ME Kindzeka)

Les poursuites engagées contre 52 opposants du Cameroun ayant manifesté fin octobre contre le "hold-up électoral" lors de la présidentielle du 7 octobre remportée par Paul Biya, ont été abandonnées mardi, à Douala (sud du pays), a indiqué leur avocat Me Emmanuel Sim.

"Le ministère de la Justice a ordonné l'arrêt des poursuites à l'encontre de nos militants", a affirmé Me Sim, également vice-président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), l'un des principaux partis d'opposition.

Le MRC est présidé par Maurice Kamto, candidat malheureux à la présidentielle qui conteste sa défaite.

Cet abandon des charges "concerne toutes les personnes" qui étaient poursuivies, dont Me Michèle Ndoki, avocate et cadre du MRC, a assuré Me Sim.

La décision a été notifiée aux prévenus par un tribunal de Douala qui devait les juger.

Le 27 octobre, 52 militants du MRC avaient été arrêtés à Douala, la capitale économique camerounaise, en marge d'une manifestation contre les résultats de la présidentielle.

Le siège du MRC à Douala avait été "saccagé" par les forces de sécurité, selon le parti.

Conduites à la police judiciaire du quartier Bonanjo de Douala, les personnes interpellées, parmi lesquelles Me Michèle Ndoki, avocate de M. Kamto, avaient été libérées dans la soirée.

La veille, le ministre de l'Administration territoriale (Intérieur), Paul Atanga Nji, avait prévenu que "toutes les tentatives de troubles à l'ordre public seraient traitées avec la plus grande fermeté".

L'opposant Maurice Kamto, arrivé deuxième avec 14,23% des voix derrière Paul Biya lors de la présidentielle du 7 octobre, ne reconnaît pas le résultat officiel des urnes validé par le Conseil constitutionnel.

Paul Biya, 85 ans dont 36 au pouvoir, a été réélu avec 71,2% des voix pour un septième mandat consécutif.

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