L'armée rwandaise a attribué l'attaque, menée le 9 décembre dans le district de Rubavu (ouest), aux Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), des rebelles hutu rwandais présents dans l'Est de la RDC depuis 1994.
Il s'agit de la première attaque depuis plus d'un an de la part de rebelles rwandais basés en RDC, où des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales doivent avoir lieu le 23 décembre.
"Un groupe est arrivé depuis la RDC et a attaqué nos positions. Je pense qu'ils ont tué deux ou trois de nos soldats", a déclaré M. Kagame lors d'une conférence de presse. "Un certain nombre d'entre eux ont été tués, et leurs corps emmenés par leurs amis en RDC".
"Nous cherchons des clarifications et la coopération de la part des autorités congolaises", a-t-il ajouté.
M. Kagame a par ailleurs affirmé que les FPLR, dont quelques dizaines de membres sont recherchés par la justice internationale pour leur implication présumée dans le génocide de 1994 (800.000 morts), se sont alliés au Congrès national du Rwanda (RNC), parti d'opposition en exil formé par d'anciens proches du président rwandais Paul Kagame et que Kigali qualifie de "terroriste".
Des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales sont prévues le 23 décembre en RDC. La présidentielle est censée élire le successeur du président Kabila.