Ces quelque 7.300 milliards de francs CFA, annoncés lors de la première journée d'une réunion de deux jours dans la capitale française, doivent financer la deuxième phase (2019-2023) du Plan Sénégal Emergent (PSE).
Alors que le Sénégal avait évalué à 2.850 milliards de FCFA (4,35 milliards d'euros) les besoins de la deuxième phase du PSE, "les engagements de financement (des bailleurs) s'élèvent à 14 milliards de dollars, soit plus de 7.356 milliards de FCFA", a indiqué dans un communiqué le ministère sénégalais de l'Economie.
Les secteurs prioritaires inscrits dans la deuxième phase du PSE seront notamment l'agriculture, l'agro-industrie, les infrastructures, l'énergie, l'économie numérique, le tourisme et la finance.
"Je suis fier de notre pays, à qui la communauté internationale a renouvelé sa confiance. La présence massive et les interventions des partenaires au Groupe consultatif confortent notre pays dans son option d'une croissance soutenue pour l'émergence et une prospérité partagée", a tweeté le président Sall, qui briguera un second mandat lors de la présidentielle du 24 février.
D'autres conventions ont été signées en marge de la cérémonie du "Groupe consultatif de Paris", à laquelle ont pris part le président sénégalais Macky Sall et plusieurs membres de son gouvernement.
L'apport de chaque bailleur n'a pas été détaillé, mais la contribution de la France va s'élever à 1,5 milliard d'euros, selon le ministre français de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire.
L'ambassadeur de France au Sénégal, Christophe Bigot, a souligné sur Twitter que les 14 milliards de dollars annoncés représentaient "plus du double" des sommes promises en 2014 et que la contribution de la France avait "triplé".
La Banque mondiale a quant à elle annoncé un financement de 3,5 milliards de dollars, selon l'Agence de presse sénégalaise APS (publique).
La première phase, lancée en 2014, a vu le Sénégal moderniser ses infrastructures, avec notamment l'achèvement fin 2017 d'un nouvel aéroport international et l'ouverture d'une nouvelle autoroute de 115 km, alors qu'une ligne de Train express régional (TER) devrait relier dès l'an prochain Dakar à sa banlieue et que la ville nouvelle de Diamnadio poursuit son développement à 32 km de la capitale.
Le Sénégal a enregistré une croissance de 7,2% en 2017 (6% en moyenne depuis 2015), selon les chiffres du gouvernement, mais de nombreux services de base, dans le secteur de la santé ou de l'éducation notamment, restent déficients et font l'objet de grèves ou de manifestations.