"Ces violences ont débuté dans la nuit du 15 au 16 décembre 2018 (...) Le bilan provisoire fait état de 45 morts et plus de 60 blessés", a déclaré à l'AFP Gentiny Ngobila, gouverneur de la province du Maï-Ndombe.
Les violences auraient éclaté quand des membres de l'ethnie des Banunu ont voulu un de leur chef coutumier sur les terres d'une autre communauté, les Batendé.
La province du Maï-Ndombe, située au bord du fleuve Congo qui se partagent la RDC et le Congo-Brazzaville, est peuplée de pêcheurs et d'agriculteurs.
"Cette nuit, le calme est revenu. Le gouvernement a envoyé une équipe d'intervention composée de militaires et policiers. Nous condamnons les actes de barbarie commis par ces deux peuples", a ajouté M. Ngobila.
"Ces violences ne sont pas liées à la campagne électorale en cours dans le pays. Il s'agit d'un conflit entre deux communautés", a souligné le responsable, à cinq jours des élections à hauts risques en RDC.
En trois jours, plus de 4.000 réfugiés, avec des blessés parmi eux, ont traversé le fleuve Congo fuyant ces violences meutrières, ont indiqué les autorités du Congo-Brazzaville. Trois d'entre eux sont morts de leurs blessures, selon cette même source.
Les Batendé aurait un "ascendant" sur les Banunu "lesquels seraient plus nombreux à traverser le fleuve Congo" pour trouver refuge au Congo, écrivaient mardi les Dépêches de Brazzaville.
Entre 2009 et 2010 au moins 110.000 personnes fuyant un autre conflit inter-ethnique dans la province de l'Équateur (nord-ouest de la RDC) avaient trouvé refuge dans le Département de la Likouala, dans l'extrême nord du Congo-Brazzaville.
Au moins six personnes ont été tuées dans des violences pré-électorales en République démocratique du Congo, indiquent plusieurs sources. Kinshasa nie tout mort en lien avec la campagne.