Le chef du groupe, qui a lancé l'appel au soulèvement à la radio, "a été arrêté", selon la présidence qui affirme dans un communiqué que "la situation est sous contrôle".
Les forces de sécurité ont "pris le bâtiment (de la radio) d'assaut, abattu deux membres du commando et libéré les otages", selon le communiqué.
Les six membres du commando, après avoir "neutralisé" les gendarmes devant la radio-télévision d'Etat, ont "intercepté et séquestré cinq journalistes et techniciens" et lu leur communiqué, a précisé la présidence.
Le porte-parole du gouvernement avait fait état auparavant d'un commando de 5 personnes, dont 4 avaient été arrêtées et le cinquième était en fuite.
"Toute récupération de cette tentative de coup de force témoignerait d'une volonté d'instrumentaliser l'opinion", souligne la présidence gabonaise.
"Sous contrôle"
"Le calme est revenu, la situation est sous contrôle", a-t-il dit à l'AFP. Le porte-parole gouvernemental a ajouté que, sur un commando de cinq militaires qui avaient pris le contrôle de la radio-télévision nationale dans la nuit de dimanche à lundi et appelé à un soulèvement, "quatre ont été arrêtés, un est en fuite".
Les forces de sécurité ont été déployées dans la capitale et elles le resteront pour les prochains jours afin de maintenir l'ordre, a-t-il ajouté.
L'AFP a constaté le déploiement de la garde républicaine autour du bâtiment de la la Radio Télévision Gabonaise (RTG).
Le porte-parole gouvernemental a ajouté que les frontières du pays restaient ouvertes.
En outre, le porte-parole a expliqué que les coups de feu entendus dans la matinée dans le coeur de la capitale avaient été tirés après un début de mouvement de foule.
La France condamne
La France a condamné lundi la tentative de coup d'Etat au Gabon, qui a échoué, et appelé au "strict respect" de la Constitution dans ce pays dont le président Ali Bongo Ondimba, malade, est absent depuis deux mois et demi.
"Nous condamnons toute tentative de changement de régime extra-constitutionnel. La stabilité du Gabon ne peut être assurée que dans un strict respect des dispositions de sa Constitution", a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Agnès von der Mühll.
Paris a appelé également les ressortissants français résidant à Libreville à "éviter tout déplacement" dans l'immédiat dans la capitale gabonaise. Quelque 8.900 Français sont inscrits au consulat de Libreville.
Pour la première fois dans l'histoire du Gabon, un groupe de militaires est apparu lundi à l'aube à la radio-télévision nationale, appelant à un soulèvement et annonçant la prochaine formation d'un "Conseil national de restauration" de la démocratie.