Le président du tribunal, Ibrahima Kalil Diakité, a fait cette annonce après avoir écouté les suites des plaidoiries de la défense suivies des répliques des parties civiles et donné une dernière fois la parole aux accusés.
Aucun membre de la famille de la victime n'assistait aux ultimes audiences, lundi et mardi. Ils ne souhaitaient "pas entendre les plaidoiries de la défense" tentant de démontrer l'innocence des prévenus, a justifié l'un d'entre eux.
Aïssatou Boiro a été tuée le 9 novembre 2012 dans son véhicule, dans un quartier résidentiel de Conakry par des inconnus - dont l'un portait l'uniforme de l'armée.
Saluée pour sa probité et son courage, elle avait été à l'origine du démantèlement d'un réseau ayant tenté en mai 2012 de détourner plus d'1,5 million d'euros de la Banque centrale de la République de Guinée (BCRG), impliquant plusieurs cadres de la banque, du Trésor et du ministère des Finances.
Le procureur a requis le 31 décembre des peines allant de dix ans de prison à la perpétuité contre deux des accusés.
L'un d'entre eux, Mohamed Sankon, désigné par le parquet comme l'assassin, est apparu mardi très détendu lorsque le juge lui a demandé ce qu'il avait à dire pour sa défense.
"Pour dire vrai, je m'en remets à votre sagesse et je compte sur vous", a répondu le prévenu avec un léger sourire.
Un des avocats de la défense a appelé le président du tribunal à "rentrer dans l'Histoire en libérant ces accusés qui n'ont rien fait, ils l'ont prouvé tout au long de ce procès", selon lui.
Le procès s'est ouvert il y a plus d'un an, mais a été suspendu à plusieurs reprises avant de véritablement débuter en novembre dernier.