"Je me considère désormais comme le seul président légitime de la République démocratique du Congo", a déclaré M. Fayulu juste après le rejet de son recours et la proclamation de la victoire de son adversaire par la Cour constitutionnelle.
"Dès lors, je demande au peuple congolais de ne pas reconnaître tout individu qui se prévaudrait illégitimement de cette qualité, ni obéir aux ordres qui émaneraient de lui", a-t-il lancé, revendiquant la victoire avec 60% des voix.
"Je demande par ailleurs à l'ensemble de la communauté internationale de ne pas reconnaître un pouvoir qui n'a ni légitimité ni qualité légale pour représenter le peuple congolais", a-t-il ajouté.
M. Fayulu a appelé les Congolais à organiser "des manifestations pacifiques sur toute l'étendue du territoire national" pour protester contre la décision de la Cour constitutionnelle.
"Ce n'est ni plus ni moins qu'un coup d'Etat constitutionnel car il porte à la magistrature suprême un non-élu", a-t-il insisté.
"Par cet arrêt, la Cour constitutionnelle vient une fois de plus de confirmer qu'à l'instar de la Commission électorale, elle est au service d'un individu et d'un régime dictatorial qui ne respecte ni les lois de la République ni les règles les plus élémentaires de la démocratie et de la morale", a-t-il dit, visant le président sortant Joseph Kabila.
M. Fayulu accuse M. Tshisekedi d'être "totalement complice" d'un "putsch électoral" organisé par le président sortant Kabila.
M. Tshisekedi devra cohabiter avec un Premier ministre issu de l'actuelle majorité pro-Kabila qui a largement remporté les élections législatives d'après les résultats de la Commission électorale.