"A l'heure de cette réunion, 16 morts ont été enregistrés à travers huit Etats du pays", a fait savoir une plate-forme d'associations indépendantes pour défendre la bonne gouvernance appelée Situation Room.
Dans ce pays de 190 millions d'habitants, où les violences sont quotidiennes, notamment en période électorale, ce chiffre reste relativement faible et le scrutin s'est tenu dans un calme relatif à travers le pays.
Situation Room rapporte des incidents à Lagos, la capitale économique, où les électeurs ont été empêchés de voter dans certains bureaux et où des voyous ont mis le feu aux bulletins de vote et aux urnes.
Dans l'Etat de Rivers (sud-est), réputé pour son taux élevé de violence et de criminalité, des hommes armés ont abattu un homme politique local, membre du Congrès des progressistes (APC, au pouvoir) ainsi que son frère.
Des bâtons de dynamite ont été lancés à travers la ville au moment de l'ouverture des bureaux de vote pour effrayer les électeurs, sans faire de victime. Le porte-parole de la police locale a fait état de quelques vols d'urnes et de matériel électoral.
La durée du vote a été étendu dans certains des 36 Etats du pays après des problèmes logistiques, notamment avec les lecteurs de cartes électroniques.
Le président sortant Muhammadu Buhari (APC) affronte son rival Atiku Abubakar (Parti populaire démocratique, PDP).
Les deux camps se sont accusés d'avoir saboté le scrutin et de préparer des fraudes.
Les violences électorales ont déjà fait 233 morts depuis octobre, selon le cabinet de surveillance SBM Intelligence. Et le Centre de communication et de crise nigérian (composé de représentants des agences de sécurité) a dressé une liste de 12 Etats foyers de violences potentielles.
Aucune date n'a été donnée pour les résultats, mais ils sont annoncés en général dans les 48 heures suivant le scrutin.