"Je pense que ça vaut la peine d'analyser la question et d'essayer. Il est clair que ça n'est pas facile. Mais la décision de jouer à 48 équipes, on l'a déjà prise, pour 2026. Pourquoi ne pas essayer avant", a déclaré Infantino lors d'une conférence de presse organisée a l'issue de trois jours de réunion avec des représentants de plus de 60 fédérations à Rome pour l'Executive Football Summit.
"On étudie la faisabilité. C'est 16 équipes de plus, avec leurs tifosi. Il faut voir les infrastructures. Objectivement, ça sera très difficile de l'organiser seulement au Qatar, à cause de la géographie du pays", a-t-il expliqué.
"Donc on peut se demander si on peut jouer quelques matches hors du pays. De fait, la situation géopolitique est complexe. Mais je vois qu'aujourd'hui Donald Trump et Kim Jong Un se rencontrent. Ca veut dire que tout est possible", a encore estimé le président de la Fifa.
Le Qatar est depuis deux ans en pleine crise diplomatique avec ses voisins de l'Arabie Saoudite, de Bahreïn et des Emirats arabes unis.
"On va voir si c'est possible. Si c'est faisable, on aura un Mondial fantastique à 48 au Qatar et dans certains pays limitrophes. Sinon, très bien, on fera un Mondial fantastique à 32 au Qatar. Il n'y a rien de mal à essayer d'étudier la question", a déclaré Infantino.
"On doit décider d'ici juin de cette année. Sinon ça sera difficile pour les qualifications dans certaines confédérations", a-t-il conclu.
Seul candidat à sa réélection à la tête de la Fifa, en juin à Paris, Infantino multiplie les propositions controversées, notamment une Coupe du monde des clubs élargie et une Ligue mondiale des Nations, deux projets vivement critiqués par l'UEFA.
A propos de cette Ligue des Nations élargie, M. Infantino a estimé qu'il fallait "respecter un processus démocratique". "On va parler avec toutes les fédérations, pas seulement avec l'UEFA. Il y a six confédérations", a-t-il dit.
"On va discuter de façon tranquille. Je n'ai de problèmes avec personne. J'ai été à l'UEFA, qui depuis 20 ans a élargi ses compétitions. La Fifa, non. Maintenant, ce moment est venu. On a une opportunité", a-t-il ajouté.