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Les accidents d'Ethiopian et Lion Air se ressemblent, dit l'Ethiopie


L'une des boites noires du Boeing 737 censée contenir les communications entre la cabine de l'avion et la tour de contrôle.
L'une des boites noires du Boeing 737 censée contenir les communications entre la cabine de l'avion et la tour de contrôle.

Il y a de “claires similarités” entre l’accident de l’Ethiopian Airlines du 10 mars et le crash d’un autre 737 MAX 8 survenu en octobre dernier en Indonésie, a déclaré dimanche le ministère des Transports éthiopien.

Les deux appareils se sont écrasés quelques minutes après le décollage. Les pilotes ont signalé des problèmes de contrôle de l’avion. Les Boeing 737 MAX ont été immobilisés dans de nombreux pays après la catastrophe en Ethiopie, qui a fait 157 morts.

“C’était le même cas de figure avec le crash indonésien (de la compagnie Lion Air)”, a déclaré à Reuters le porte-parole du ministère éthiopien des Transports, Muse Yiheyis. “Il y a jusqu’ici de claires similarités entre les deux accidents.”

Le Bureau français d’enquêtes et d’analyses (BEA), qui a reçu les deux boîtes noires du 737 MAX 8 d’Ethiopian, a annoncé dimanche que les données contenues dans le FDR (Flight Data Recorder) avaient été téléchargées avec succès.

“Les données ont été récupérées avec succès. Les équipes (d’enquêteurs) américaine et éthiopienne les ont validées. Le ministère remercie le gouvernement français. Nous vous en dirons davantage dans les trois ou quatre jours”, a ajouté Muse Yiheyis.

Un rapport préliminaire d’enquête est attendu dans les trente jours, a ajouté le ministère, cité par le Wall Street Journal.

A Washington, des sources gouvernementales ont cependant indiqué que ni l’autorité de l’aviation civile (FAA), ni le bureau de sécurité des Transports (NTSB) n’avaient encore validé ces données.

Le BEA a déclaré dans un tweet qu’il n’avait pas écouté les voix enregistrées dans le cockpit et qu’il avait transmis les données aux enquêteurs éthiopiens.

On ignore encore quelle part des quelque 1.800 paramètres de vol et deux heures de conversations enregistrées dans le cockpit, retraçant les six minutes du vol fatal ainsi que de précédents vols, a été prise en compte par la première analyse des autorités d’Addis-Abeba.

De son côté, le Seattle Times fait état, dans un publié dimanche, de sérieux manquements dans l’examen de sécurité du nouveau système de contrôle automatisé de l’assiette de l’avion, baptisé MCAS (Maneuvering Characteristics Augmentation System).

Selon le journal, qui cite des ingénieurs ou d’anciens ingénieurs de la FAA, cet examen a sous-estimé la puissance de ce système déjà mis en cause à la suite de l’accident de la Lion Air, qui a fait 189 morts le 29 octobre dernier.

La FAA ne s’est pas plongée dans une analyse détaillée et a suivi une procédure de certification standard sur le 737 MAX, ajoute le Seattle Times, citant un porte-parole de l’autorité de l’aviation civile.

La FAA n’a pas souhaité commenter l’article, renvoyant à de précédentes déclarations sur la procédure de certification.

Le Seattle Times précise avoir sollicité des commentaires de Boeing et la FAA il y a onze jours, avant le crash de l’Ethiopian Airlines.

Lundi dernier, Boeing a annoncé mettre à jour le logiciel du 737 MAX 8, quelques heures après que la FAA a fait savoir qu’elle obligerait l’avionneur à des “changements de conception” de l’appareil d’ici avril.

Un porte-parole de Boeing a déclaré que le 737 MAX - et notamment le MCAS - avait été certifié conformément aux exigences et procédures de la FAA.

Dans un communiqué diffusé dimanche soir, Boeing a dit qu’il finalisait le développement de sa mise à jour logicielle et d’une révision de la formation des pilotes de 737 MAX.

Avec Reuters

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