La mission du Conseil de Sécurité a échangé sur des questions liées à la sécurité et à la menace terroriste avec le gouvernement et le président Kaboré ainsi qu'avec des membres de la société civile.
Christoph Hausgen, ambassadeur de l’Allemagne auprès des Nations unies, a affirmé le soutien de l'organisation onusienne au Burkina Faso.
Il a rappelé que des écoles et des centres de santé avaient fermés suite à la menace djihadiste et que 140 000 personnes avaient été déplacées. "Plusieurs dizaines d’écoles ont été ré-ouvertes et cela est une très bonne nouvelle" s'est-il réjoui.
Les autorités burkinabè sont satisfaites de cette visite du Conseil de Sécurité : "nous avons eu des échos très favorables de la part de nos amis du Conseil de Sécurité" a affirmé Alpha Barry, le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso. "Tout le monde a compris les enjeux et les défis auxquels le Burkina Faso est confronté. Il est important d’appuyer, d’aider et de soutenir le Burkina Faso dans ses efforts de lutte contre l’insécurité et pour le développement" a ajouté le ministre.
Le Conseil de Sécurité a été toutefois ferme concernant les accusations d' exécutions sommaires de civils dont certaines organisations de la société civile accusent l’armée burkinabè d’en être l’auteure.
Christoph Hausgen précise : "Les enquêtes doivent être menées de façon impartiale par la justice et il faut que les coupables soient punis. Il faut un message fort à l’endroit des victimes et au-delà, la communauté internationale. La lutte contre le terrorisme doit être menée en respectant les droits de l’Homme comme l'a assuré le président du Faso".
Le Burkina Faso est confronté depuis quatre ans à des attaques meurtrières de plus en plus fréquentes qui ont fait plus de 300 morts depuis 2015. Les membres du Conseil de Sécurité ont également demandé aux autorités burkinabè de travailler à calmer les tensions entre les différentes ethnies et communautés.
Début janvier à Yirgou dans le centre-nord du pays, les Peuls ont été ciblés par des villageois Mossi, aidés par des membres de leur groupe d’autodéfense, les Koglweogos. Selon le bilan officiel, 49 personnes ont été tuées mais plusieurs sources font état de plus de 200 morts.