Il avait prévenu la semaine dernière qu’il n’accepterait pas que le parlement soit saisi une troisième fois d’un texte qu’il a déjà rejeté à deux reprises, à moins qu’il ne soit modifié.
Pour le convaincre d’accepter, le gouvernement a tout simplement dissocié l’Accord de retrait de la déclaration politique qui l’accompagne.
Les députés du Parti travailliste se sont indignés contre une telle pratique, et l’un d’eux, Stephen Doughty, a estimé que “Cela m’a tout l’air d’une supercherie de premier choix”.
Le vote sur l’Accord de retrait interviendra précisément le jour où le Brexit aurait dû se concrétiser - le 29 mars à minuit. Londres a cependant négocié ce mois-ci avec l’Union européenne un report au 12 avril - voire jusqu’au 22 mai si la Première ministre réussit à faire entériner l’accord de Brexit.
Si le nombre de rebelles au sein du Parti conservateur semble s’être réduit ces derniers jours, rien ne garantit, au vu des dernières prises de position, que l’accord sera entériné, d’autant plus que le Parti unioniste démocratique (DUP) d’Irlande du Nord, dont les dix élus à la Chambre des communes sont indispensables à la majorité parlementaire du gouvernement, demeure inflexible: pas question de voter le “Withdrawal Agreement”, pas question non plus de s’abstenir.
“Nous quitterions l’UE sans la moindre idée de l’orientation que nous prendrions”, a-t-il dit. “Ce n’est pas acceptable et le Labour ne votera pas pour ça”.
Avec Reuters