Une naissance royale suscite toujours beaucoup d'engouement au Royaume-Uni mais celle-ci a particulièrement attisé la curiosité, les parents voulant se tenir à l'abri des regards pendant la grossesse et au moment de la naissance, dont le lieu n'a pas été communiqué.
La nouvelle a toutefois été annoncée devant les caméras, et avec entrain, par le prince Harry lui-même lundi après-midi. Le nouveau père de 34 ans a confié être "aux anges" et déjà conquis par son premier enfant "absolument irrésistible", un garçon de 3,260 kilos.
Malgré une autre annonce sur le compte Instagram du couple, aucune image du nourrisson n'a filtré.
Nombreux sont donc les Britanniques à spéculer avant cette présentation à la presse, prévue mercredi au château de Windsor. Aura-t-il les cheveux roux de Harry? Les yeux chocolat de Meghan?
Zahra Kibue, 34 ans, est surtout "curieuse de voir à quoi il ressemble" du fait de son métissage. Pour cette femme originaire de Bristol, au sud de l'Angleterre, c'est "très important" que sa mère soit métisse et compte parmi ses ancêtres des esclaves qui travaillaient dans des plantations de coton en Géorgie. "Cela montre que nous sommes tous un", a-t-elle dit à l'AFP, voulant y lire un message d'ouverture de la monarchie.
La présentation est d'autant plus attendue que les Britanniques "verront très peu cet enfant", selon Penny Junor, auteur d'une biographie intitulée "Prince Harry: Frère, soldat, fils". Le prince Harry, dont la mère Diana est tragiquement décédée dans un accident de voiture en 1997 alors qu'elle était suivie par des paparazzis, "voudra protéger l'enfant", a-t-elle dit à l'AFP. Avant de nuancer: "il se pourrait que Meghan apprécie de le montrer", l'ancienne actrice américaine "aimant beaucoup être sous les feux des projecteurs".
- Pas encore d'indice sur le prénom -
Le prénom de l'enfant n'a pas encore été révélé, le prince Harry ayant indiqué lundi encore y réfléchir avec son épouse, malgré le retard de la venue de son enfant qui était annoncée fin avril ou tout début mai.
Les Britanniques ont l'habitude: ils avaient dû patienter une semaine avant de connaître celui de William et un mois pour celui de Charles. Alors en attendant de découvrir le choix des nouveaux parents, ils jouent aux devinettes. Alexander, James et Arthur figurent parmi les prénoms favoris des parieurs.
A Windsor, les commerçants ne vendent pas encore de souvenirs. "Sans le prénom, on a rien", a justifié l'un d'entre eux. De son côté, Jeanelle Schultz, une touriste américaine originaire du Nebraska, se permet quelques conseils: "Je pense qu'elle devrait l'appeler Spencer, d'après Diana", la mère du prince Harry, tragiquement décédée dans un accident de voiture en 1997 et dont c'était le nom de jeune fille. Meghan pourrait aussi choisir un prénom rendant hommage à son héritage familial, outre-Atlantique.
Avec AFP