Le ministère a indiqué dans un communiqué publié mercredi soir avoir tenté en vain "d'engager le dialogue avec ces diplomates qui étaient absents sans autorisation depuis des mois ou des années".
Mais aucun d'entre eux n'a répondu ni n'est rentré à Juba à la fin de sa mission. "Malheureusement le ministère n'a eu d'autre choix que de renvoyer ces diplomates, après de vaines tentatives pour les convaincre de rentrer travailler à Juba", a ajouté le communiqué.
Le porte-parole du ministère, Mawien Makol, a indiqué jeudi à l'AFP que ces diplomates n'avaient pas pu être localisés. Certains d'entre eux étaient en poste aux États-Unis ou au Royaume-Uni, d'autres étaient plus proches, au Kenya ou en Ouganda, selon la même source.
Ils ont été limogés avec effet immédiat et enlevés de la liste des salariés du ministère. Il leur est également demandé de ramener leur passeport diplomatique et celui des membres de leur famille à l'ambassade la plus proche de leur lieu de résidence.
M. Makol a affirmé que ces renvois n'avaient aucunement pour but de faire des économies dans le budget du ministère, alors que le gouvernement est à court d'argent.
Le Soudan du Sud a fermé certaines de ses ambassades ces dernières années, et le personnel diplomatique s'est parfois plaint de retards dans le versement des salaires.
"C'est juste une procédure normale et ça n'a rien à voir avec des problèmes économiques", a déclaré le porte-parole.
Plus jeune pays au monde, le Soudan du Sud a obtenu son indépendance du Soudan en 2011, après 22 ans de conflit. Il a basculé en décembre 2013 dans la guerre civile, qui a fait plus de 380.000 morts selon une étude récente.