Dans le cadre de la lutte contre cette fièvre hémorragique, les points de contrôle servent à prélever la température et laver les mains, aux frontières et sur les routes des zones où la maladie est signalée.
Le ministère de la Santé fait état de la "destruction et l'incendie criminel du (poste de) contrôle sanitaire au point de contrôle Mudzipela en Ituri par des inconnus dans la nuit du 15 au 16 juin 2019", dans son bulletin quotidien daté de dimanche.
Puis, "ce dimanche 16 juin 2019, un groupe de motards a essayé de s’en prendre à une équipe de prévention et contrôle des infections (PCI) qui était en train de décontaminer le ménage d’un cas confirmé d’Ebola à Hoho dans la zone de santé de Rwampara", déplorent les autorités sanitaires.
Des renforts envoyés par les autorités urbaines de Bunia, chef-lieu de l'Ituri ont pu "disperser les motards et permettre à l’équipe de PCI de rentrer à la coordination. Aucun agent de la riposte n’a été blessé", indique le bulletin.
Dans la province de l'Ituri, un regain de tensions est enregistré. En dix jours plusieurs dizaines de morts ont été signalés.
"Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 2.148, dont 2.054 confirmés et 94 probables. Au total, il y a eu 1.440 décès (1.346 confirmés et 94 probables) et 588 personnes guéries", indiquent les autorités.
La RDC a jusqu'à présent échoué à enrayer l'épidémie, notamment en raison des attaques des milices ou de l'hostilité de la population vis-à-vis des centres de soin.
L’organisation mondiale de la santé (OMS) a estimé que cette dixième épidémie d'Ebola en RDC depuis l'apparition de la maladie en 1976 et qui a gagné l'Ouganda voisin près de dix mois après sa déclaration, constituait une urgence pour la région mais ne nécessitait pas une alerte sanitaire mondiale, le risque de propagation restant "faible".