L'impossibilité au juge d'écouter l'ancien président Yayi Boni est au cœur de cette sortie médiatique du procureur de la République.
Mario Metonou affirme que, selon les faits en sa possession,Yayi Boni est impliqué dans les manifestations violentes des 1er et 2 mai à Cotonou. Il déplore le refus, à deux reprises, de l’ancien président d'être auditionné malgré les précautions prises pour respecter son statut d'ancien chef d'État.
Le juge s’était rendu deux fois au domicile de l'ancien président mais n'a pas pu le rencontrer. Les avocats de Yayi Boni ont opposé une fin de non-recevoir, brandissant un certificat qui précise que l'ancien président souffrait d'une maladie.
"Il est à préciser que la décision du juge d'auditionner monsieur Boni Yayi à son domicile, au-delà de ce qu'elle est prévue par la loi, procède d'usages établis qui tire leur fondement des égards dus à son rang. Auparavant monsieur Boni Yayi, alors président de la République avait été entendu au Palais de la présidence par un juge d'instruction". 64 personnes ont été inculpées suite aux manifestations post-électorales.