Mercredi 26 juin, un débat public s’est tenu dans la ville de Tsévié, à une trentaine de kilomètres au nord de Lomé. Les candidats en lice ont présenté leurs programmes de société aux électeurs. Globalement les projets se ressemblent à quelques nuances près.
Pendant que les uns veulent s’attaquer à l’exode des jeunes à travers la création des centres de formation professionnelle, les autres veulent restructurer les marchés dans les 8 cantons que compte la commune.
Tous les programmes disposent d’un volet dédié aux infrastructures, qu'elles soient scolaire, sanitaire ou encore routière.
Le débat public a été une bonne opportunité, nous dit le jeune Kafétine Houdja.
"C’est une première à Tsévié. Ce débat nous a permis d’écouter les candidats afin de pouvoir faire un bon choix. Nous avons beaucoup de problèmes et particulièrement, nous avons un problème d’inondation. Puisque ça bloque le développement. Je voudrais bien voir ces élus locaux qui viendront à la mairie voir ce problème parce que c’est un problème très crucial et primordial à Tsévié".
Le débat s’est déroulé en langue locale permettant ainsi de toucher un plus large public.
Essi Ahlidja a apprécié cet aspect d’autant plus qu’elle ne s’exprime pas en français.
"Tous les électeurs ne comprennent pas le français, du fait que le débat s’est tenu en éwé, c’est une très bonne chose parce que nous voulons le développement de notre commune. On prend connaissance des projets de société des différents candidats avant le jour du scrutin".
Organisés par la société civile togolaise, ces débats publics instaurent des échanges entre les candidats et les électeurs, loin des meetings de campagne électorale. Bernard Bokodjin, coordinateur de l’association Nouvelle alternative pour le développement durable en Afrique (NADDAF), il est l’un des organisateurs.
"Lors de ces débats-là, le modérateur amène les candidats sur des problèmes quotidiens des populations, et ça leur permet de pouvoir se perfectionner. de leur côté, les citoyens peuvent aussi se rendre compte qu’ils ont réellement des besoins qui ne sont pas encore pris en compte par les projets de société des candidats".
A la fin des débats, les candidats signent un mémorandum d’engagement. Un document qui les contraint, une fois qu’ils seront élus, de rendre compte à leurs administrés des actions qu’ils sont en train de mener et d’autoriser les populations à faire le contrôle citoyen de l’action publique.