L'accord, signé en septembre 2018, est une tentative pour mettre fin à près de six ans de conflit sanglant. Il a souffert de plusieurs gros retards. Le cantonnement dans les camps a constitué l'une des principales raisons empêchant la formation d'un gouvernement unifié.
Le Joint Defense Board (JDB), qui comprend des commandants de l'armée et des chefs rebelles, a déclaré à la presse vendredi avoir réussi à garantir que des vivres et d'autres choses essentielles seraient fournies aux camps afin de permettre la formation et l'intégration des forces.
"Le JDB a pris aujourd'hui une grande décision (...) et il est clair aujourd'hui que les forces, à partir de demain (samedi), doivent être cantonnées" dans les camps, a déclaré le porte-parole des rebelles, le colonel Lam Paul Gabriel. Le processus doit être terminé d'ici au 30 juillet.
Le porte-parole militaire du gouvernement, le général Lul Ruai Koang, a déclaré pour sa part que toutes les forces gouvernementales devaient retourner dans leurs casernes.
Le Soudan du Sud a sombré dans la guerre civile en décembre 2013 lorsque M. Kiir, un Dinka, a accusé M. Machar, son ancien vice-président et membre de l'ethnie nuer, de fomenter un coup d'État.
Le conflit, marqué par des atrocités et le recours au viol comme arme de guerre, a fait plus de 380.000 morts selon une étude récente, et poussé plus de quatre millions de Sud-Soudanais, soit près d'un tiers de la population, à quitter leurs foyers.
L'accord de paix conclu en septembre 2018 a entraîné une forte décrue des combats, même s'ils n'ont pas complètement cessé. Cet accord prévoyait la formation d'un gouvernement transitoire d'union nationale au plus tard le 12 mai.
Mais la formation de ce gouvernement a été repoussée à novembre, un délai devant notamment permettre de procéder au cantonnement des combattants et à leur intégration dans une armée unifiée, un des points clés de l'accord de paix.