Les élections législatives de mardi dernier, pour la deuxième fois en cinq mois, n'ont pas produit de majorité claire à la Knesset: ni Netanyahu ni Gantz n'ont pas suffisamment de soutiens au parlement (120 sièges) s'ils veulent gouverner seuls.
Le chef de file du Likoud, qui est aux affaires sans discontinuer depuis dix ans, a laissé entendre qu'il serait prêt à accepter le principe d'une rotation à la tête du gouvernement, comme celle qui a été mise en oeuvre entre 1984 et 1988 par le travailliste Shimon Peres et le conservateur Yitzhak Shamir.
Benny Gantz, chef de file parti centriste Bleu blanc, s'est publiquement opposé à l'idée d'une cohabitation avec Benjamin Netanyahu en raison des soupçons de corruption dont il fait l'objet.
Le président Reuven Rivlin, chargé de désigner le candidat le mieux placé pour former une coalition au pouvoir, a plaidé en faveur d'un gouvernement d'union et convoqué lundi Netanyahu et Gantz pour des entretiens à huis clos.
Gantz avait rencontré un peu plus tôt l'ultranationaliste Avigdor Lieberman, qui pourrait détenir la clef d'une future coalition "Heureusement, les deux grands partis ont intégré l'impérieuse nécessité de mettre un place un gouvernement d'union avec une direction tournante", a déclaré Lieberman sur Facebook.
A l'issue de leur réunion à Jérusalem avec le président Rivlin, Netanyahu et Gantz ont publié un communiqué conjoint dans lequel ils expliquent avoir discuté "pour aller de l'avant dans l'unité", sans fournir plus de détails.
Les équipes des candidats se consulteront mardi avant une réunion potentielle organisée par le président Rivlin avec Netanyahu et Gantz mercredi, précise le communiqué.
"Toute la question désormais est de savoir qui occupera le poste de Premier ministre dans un premier temps et qui en second", souligne Lieberman.
En cas d'accord, il serait impératif pour Netanyahu d'être le premier à occuper le poste de chef du gouvernement s'il souhaite éviter des poursuites dans les affaires de corruption.
Avec Reuters