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Sécurité renforcée avant la présidentielle en Afghanistan


Le président sortant Ashraf Ghani, qui brigue un second mandat de cinq ans, et le Dr. Abdullah Abdullah, chef de l'exécutif, favoris de la présidentielle en Afghanistan.
Le président sortant Ashraf Ghani, qui brigue un second mandat de cinq ans, et le Dr. Abdullah Abdullah, chef de l'exécutif, favoris de la présidentielle en Afghanistan.

L'Afghanistan a déployé plus de 100.000 soldats et policiers pour protéger les bureaux de vote avant l'élection présidentielle de samedi que les taliban menacent de perturber par des attentats suicides et des tirs de roquettes.

Au cours de la dernière décennie, toutes les élections ont été le théâtre de violences en Afghanistan, où les taliban combattent les forces gouvernementales soutenues par les Etats-Unis, et exigent le retrait des troupes étrangères du pays.

Dix-huit candidats s'affronteront lors du scrutin présidentiel, mais seuls le président sortant Ashraf Ghani, qui brigue un second mandat de cinq ans, et le Dr. Abdullah Abdullah, chef de l'exécutif, ont une chance de l'emporter.

Le vainqueur aura un rôle essentiel en vue d'instaurer une paix durable avec les taliban et relancer les négociations entre les insurgés et les Etats-Unis, qui ont été annulées par Donald Trump le 7 septembre. Les taliban refusent pour le moment tout dialogue avec le gouvernement afghan qu'ils jugent aux ordres des Etats-Unis.

La sécurité sera renforcée dans les plus de 29.500 bureaux de vote installés à travers le pays dans des écoles, des mosquées, des hôpitaux et des bâtiments administratifs. Outre les 100.000 hommes déployés par Kaboul, l'armée américaine fournira un soutien aérien aux forces afghanes, ont déclaré des responsables et des diplomates occidentaux.

DES MENACES CONTRE DES ENSEIGNANTS

Dans de vastes régions du pays contrôlées par les taliban et le groupe Etat islamique, le vote n'aura pas lieu: environ 1.500 bureaux de vote seront fermés car les forces de sécurité ne pourront pas y assurer la sécurité.

En Afghanistan, tous ceux qui ont voté ont le doigt marqué à l'encre indélébile pour les empêcher de se prononcer à plusieurs reprises. Un dispositif qui peut être risqué pour les électeurs qui retournent dans des zones tenues par les taliban.

Lors des dernières élections, les taliban ont coupé les doigts de certains électeurs. Il y a eu récemment des attaques visant des rassemblements de campagne et l'un des candidats à la vice-présidence. La semaine dernière, les taliban ont tué près de 50 personnes lors d'une série d'attentats suicides, dont l'un visait un meeting du président sortant.

Depuis leur renversement en 2001, les taliban n'ont jamais eu autant d'emprise sur le pays qu'actuellement. Ils ont menacé des enseignants, des étudiants et des fonctionnaires de l'éducation ce mois-ci pour les dissuader d'aller voter.

Plus des deux tiers des bureaux de vote seront installés dans des écoles. Jeudi, les taliban ont annoncé que tous les axes routiers majeurs et secondaires seraient fermés par les moudjahidine le jour du scrutin. "Nous demandons à nos compatriotes de ne pas sortir de chez eux ce jour-là afin, qu'Allah nous en préserve, que personne ne soit blessé", dit un communiqué des taliban.

Avec Reuters

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