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Impeachment": la Chambre publie la retranscription de témoignages


La présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, à Capitol Hill, à Washington (États-Unis)
La présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, à Capitol Hill, à Washington (États-Unis)

Deux diplomates américains ont déclaré que le département d'Etat était utilisé à des fins de politique intérieure sous la présidence de Donald Trump et prévenu que cela nuirait aux intérêts du pays, montre la retranscription de leurs témoignages publiée lundi par la Chambre des représentants.

Il s'agit des premiers témoignages rendus publics par les commissions de la Chambre des représentants qui enquêtent dans le cadre de la procédure de destitution ("impeachment") engagée contre Donald Trump, soupçonné d'avoir fait pression sur l'Ukraine pour servir ses propres intérêts politiques.

La publication de ces retranscriptions intervient après que la Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates, a donné jeudi dernier son feu vert à la poursuite de cette procédure.

Les premières auditions publiques sont attendues ce mois-ci. Michael McKinley, ancien conseiller de haut rang du secrétaire d'Etat Mike Pompeo, a fait part aux commissions de la Chambre de son inquiétude à l'égard de "ce qui apparaît comme l'utilisation de nos ambassadeurs à l'étranger pour faire avancer des objectifs de politique nationale", montrent les documents. Il dit avoir démissionné de ses fonctions au département d'Etat après que le département a refusé de défendre l'ambassadrice en Ukraine de l'époque, Marie Yovanovitch, face aux attaques de Trump et ses alliés politiques.

Yovanovitch, auditionnée à huis clos le mois dernier par les représentants et dont le témoignage a lui aussi été rendu public lundi, a déclaré que le département d'Etat était "attaqué et vidé de l'intérieur" et que ne pas le rebâtir nuirait aux Etats-Unis.

"Le préjudice viendra lorsque des intérêts privés contourneront pour leurs propres gains les diplomates de profession", a-t-elle dit selon les documents, craignant que d'autres pays et des "acteurs néfastes" y voient une manière de manipuler le système américain.

L'enquête a été ouverte après qu'un membre des services du renseignement a lancé l'alerte sur une conversation téléphonique en juillet dernier entre Donald Trump et son homologue ukrainien Volodimir Zelenski.

Aux yeux des démocrates, Trump est passible d'une destitution pour avoir demandé à un dirigeant étranger, en l'occurrence Zelenski, d'enquêter sur Joe Biden, l'ancien vice-président de Barack Obama et candidature à l'investiture démocrate que Trump pourrait donc affronter lors de l'élection présidentielle de novembre 2020.

Avec Reuters

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