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Pour Tillerson, les actions de Trump ne sont "pas acceptables" si elles se vérifient


L'ex secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson lors d'une conférence de presse à Nairobi, le 9 mars 2018.
L'ex secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson lors d'une conférence de presse à Nairobi, le 9 mars 2018.

L'ancien secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson a critiqué les actions présumées à l'origine de l'enquête en destitution contre le président Donald Trump, affirmant qu'utiliser l'influence des Etats-Unis pour faire avancer des intérêts personnels n'était "pas acceptable".

M. Tillerson, limogé sans ménagement par M. Trump l'an dernier, était interrogé sur le scandale qui a provoqué l'ouverture d'une procédure en destitution contre le président lors d'une interview avec PBS Newshour, diffusée lundi.

"Clairement, demander des faveurs personnelles et utiliser les ressources des Etats-Unis comme caution n'est pas acceptable", a dit l'ex-secrétaire d'Etat, sans nommer M. Trump.

"Donc si vous cherchez à faire avancer vos intérêts et que vous utilisez, que ce soit l'aide américaine à l'étranger, les armes américaines ou l'influence américaine, ce n'est pas acceptable, et je pense que tout le monde comprend cela", a-t-il ajouté.

Les démocrates ont lancé une enquête en destitution contre M. Trump, qu'ils accusent d'avoir abusé de son pouvoir en demandant à l'Ukraine d'enquêter sur le démocrate Joe Biden, bien placé pour l'affronter lors de la présidentielle de 2020.

Les démocrates soupçonnent le président d'avoir exercé des pressions sur Kiev pour parvenir à ses fins, notamment en gelant une aide militaire cruciale pour ce pays, ce que M. Trump nie.

Le président américain dénonce une "chasse aux sorcières" et dément toute faute.

Depuis qu'il a été limogé, Rex Tillerson a expliqué que lorsqu'il était le chef de la diplomatie, il s'était souvent retrouvé coupé de certaines informations, y compris à propos de décisions importantes. Il a aussi affirmé avoir dû empêcher le président de faire des choses illégales.

"Il fallait que je lui dise: +Monsieur le président, je comprends ce que vous voulez faire mais vous ne pouvez pas le faire de cette façon-là -- ça enfreint une loi, ça viole un traité+. Cela le contrariait beaucoup", a raconté le Texan.

Donald Trump a en retour accusé son ancien ministre d'être "bête comme ses pieds".

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