Les deux morts sont des employés civils du ministère américain de la Défense, de même que le blessé qui a été hospitalisé et se trouve dans un état "stable", a précisé le contre-amiral Robert Chadwick.
La fusillade a eu lieu vers 14H30 locales (00H30 GMT jeudi) sur le chantier naval de la base, près de sa porte sud, ont précisé les autorités militaires.
Le tireur a été "provisoirement" identifié comme un marin basé sur le sous-marin nucléaire d'attaque USS Columbia, a ajouté M. Chadwick, précisant qu'il s'était "apparemment" suicidé.
Un temoin, cité par les médias locaux, a de son côté affirmé avoir vu ce marin se tirer une balle dans la tête.
Selon ces mêmes médias, le drame s'est produit à proximité de l'USS Columbia, en cale sèche pour réparations au moment du drame.
- "L'arme contre lui" -
La chaîne de télévision locale Hawaii News Now a interrogé un témoin qui se trouvait sur la base au moment des faits et a entendu des bruits. "J'ai reconnu que c'était des tirs", a-t-il expliqué. "J'ai regardé à temps pour voir le tireur (...) et retourner l'arme contre lui".
Hogan Gidley, porte-parole de la Maison Blanche, a indiqué que le président Donald Trump avait été informé de la fusillade.
Le gouverneur d'Hawaï, David Ige, a précisé de son côté sur Twitter que la Maison Blanche avait offert son aide et son assistance via les agences fédérales concernées.
Cette fusillade est intervenue juste avant les commémorations annuelles de l'attaque de Pearl Harbor.
Le 7 décembre 1941, le Japon attaquait par surprise cette base militaire, détruisant une partie de la flotte américaine du Pacifique et poussant les Etats-Unis à entrer dans le Seconde Guerre mondiale.
La base accueille toujours des troupes de la Navy et de l'Air Force.
Les Etats-Unis sont régulièrement endeuillés par des fusillades dans un pays où le deuxième amendement à la Constitution mentionne un droit "du peuple" à détenir et porter des armes et où les balles ont fait près de 40.000 morts -suicides inclus- en 2017.
Mais des fusillades dans des enceintes militaires sont relativement rares.
En juillet 2015, Mohammed Youssuf Abdulazeez, avait mené une attaque contre deux installations militaires dans le Tennessee qui avait fait cinq morts.
Deux ans plus tôt, Aaron Alexis avait tué 12 personnes et en avait blessé huit autres dans une enceinte de la marine à Washington, avant d'être abattu par des militaires.
En 2016, le Pentagone avait assoupli les règles concernant le port d'armes par des militaires dans des enceintes gouvernementales en réponse à une série d'attaques contre des personnels en uniforme.
Avec AFP