La commission judiciaire de la chambre basse, à majorité démocrate, devait se réunir mercredi soir pour débattre des deux chefs d'accusation retenus dans la procédure de destitution visant Donald Trump: abus de pouvoir et entrave à la bonne marche du Congrès.
En cas d'approbation en commission, la Chambre des représentants pourrait voter en séance plénière dès la semaine prochaine. Le milliardaire deviendrait alors très probablement le troisième président américain de l'histoire mis en accusation au Congrès.
Le Sénat serait ensuite chargé de déterminer si le 45e président des Etats-Unis doit être destitué.
Pour destituer Donald Trump à la chambre haute, les démocrates ont besoin de deux tiers des votes, soit 67 voix sur 100. Or, les républicains contrôlent 53 sièges, et restent pour l'instant fidèles au président.
"Un procès au Sénat devra être notre premier sujet de travail en janvier", a déclaré mercredi le chef des sénateurs républicains Mitch McConnell.
Il a par ailleurs reproché aux démocrates de s'être précipités, établissant "la mise en accusation la moins minutieuse et la plus injuste dans l'histoire moderne".
"Si la Chambre (des représentants) poursuit sur cette route destructrice et nous envoie les articles de mise en accusation, le Sénat les étudiera après la nouvelle année et procédera à un procès équitable", a poursuivi l'élu du Kentucky.
Les démocrates ont ouvert en septembre une enquête en destitution après avoir appris que Donald Trump avait demandé à l'Ukraine d'enquêter sur Joe Biden, bien placé pour l'affronter lors de la présidentielle de 2020.
Après plus de deux mois d'enquête, l'opposition a accusé le président d'avoir abusé de son pouvoir pour parvenir à ses fins, notamment en gelant une aide militaire cruciale pour ce pays en conflit armé avec la Russie.