- 1999: coup d'Etat -
Le 24 décembre 1999, la Côte d'Ivoire, indépendante de la France depuis 1960, connaît son premier coup d'Etat. Le général Robert Gueï annonce la destitution du président Henri Konan Bédié.
En juillet 2000, de vives tensions ont lieu entre Abidjan et Paris après des déclarations du ministre français de la Coopération Charles Josselin, mettant en garde contre une exclusion de la présidentielle de l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara et contre une participation du général Gueï. Un ministre ivoirien dénonce le "colonialisme" de la France. Des manifestations anti-françaises s'ensuivent.
- 2000: Gbagbo président -
Le 26 octobre 2000, l'opposant Laurent Gbagbo devient président après une élection controversée excluant Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara. L'investiture est précédée de trois jours de violences politiques et parfois ethnico-religieuses.
Début 2001, le président français Jacques Chirac apporte un soutien public au nouveau pouvoir ivoirien.
- 2002: rébellion, force française Licorne -
Le 19 septembre 2002, une rébellion armée favorable à Alassane Ouattara tente de renverser le régime de Laurent Gbagbo, avant de s'emparer de la moitié nord du pays. Le Sud reste contrôlé par les loyalistes.
Paris déploie la force militaire Licorne, officiellement pour protéger les ressortissants français et étrangers et tenter de stabiliser le pays.
Les relations entre Paris et Abidjan se dégradent.
- 2003: accord de Marcoussis -
Le 24 janvier, Paris organise une conférence inter-ivoirienne à Linas-Marcoussis, près de Paris. L'accord de paix, qui prévoit l'entrée de la rébellion au gouvernement, est rejeté par des pro-Gbagbo. Ses partisans s'attaquent aux symboles de la présence française (écoles, centre culturel).
Gbabgo tarde à appliquer l'accord, générant des tensions avec Paris.
- 2004: bombardement de Bouaké -
Le 6 novembre neuf soldats français sont tués dans un raid loyaliste à Bouaké (centre). L'armée française riposte en détruisant une partie de l'aviation ivoirienne. Les manifestations antifrançaises et les exactions qui s'ensuivent provoquent le départ de 8.000 Français. Abidjan accuse l'armée française d'avoir tué une soixantaine de civils ivoiriens lors d'une fusillade à l'hôtel Ivoire le 9 novembre (la France parle d'une vingtaine de morts). Les effectifs de l'opération Licorne culminent à 5.300 hommes.
En avril 2008, Laurent Gbagbo salue des relations bilatérales "en voie de normalisation" depuis l'arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy.
- 2011: Paris aide à installer Ouattara -
Fin 2010, Laurent Gbagbo refuse d'admettre sa défaite à la présidentielle face à Alassane Ouattara, reconnue par la communauté internationale.
Le pays est déchiré par une crise post-électorale qui fait plus de 3.000 morts.
Le 11 avril 2011, Laurent Gbagbo est arrêté à l'issue d'une offensive des forces pro-Ouattara, appuyées par les forces françaises et une mission onusienne. Il sera jugé devant la Cour pénale internationale pour crimes contre l'humanité, puis acquitté en 2019. La procureure fait appel.
En mai 2011, Nicolas Sarkozy est l'unique chef d'Etat occidental à l'investiture d'Alassane Ouattara.
- 2012: dette annulée et aide -
En juillet, sous la présidence de François Hollande, la France annule la quasi-totalité de la dette ivoirienne.
En décembre, les deux pays signent un contrat de désendettement-développement qui doit apporter 630 millions d'euros en trois ans à Abidjan. Une seconde tranche d'un milliard d'euros sera annoncée fin 2014.
- 2014: nouvel accord de défense -
Le 11 juillet, les députés ivoiriens votent un nouvel accord de partenariat de défense avec Paris, excluant toute nouvelle intervention militaire française en Côte d'Ivoire.
Le 21 janvier 2015, les Forces françaises en Côte d'Ivoire prennent la succession de Licorne.
- 2016: coopération antiterroriste -
En mars, après un attentat qui a fait 19 morts dans la station balnéaire ivoirienne de Grand-Bassam, Paris annonce une coopération antiterroriste renforcée dans la région.
En juin 2017, le président Emmanuel Macron indique que les deux pays vont renforcer leur partenariat militaire et dans le renseignement contre le terrorisme.
En novembre, lors d'un sommet Europe-Afrique, Emmanuel Macron pose la première pierre du métro d'Abidjan, financé par un prêt français.