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Mort de Soleimani: des ténors républicains approuvent le raid, l'opposition critique Trump


"Le président Trump vient de jeter un bâton de dynamite dans une poudrière, et il doit au peuple américain une explication", a dénoncé l'ancien vice-président Joe Biden, en lice pour la primaire démocrate en vue de l'élection présidentielle de novembre.
"Le président Trump vient de jeter un bâton de dynamite dans une poudrière, et il doit au peuple américain une explication", a dénoncé l'ancien vice-président Joe Biden, en lice pour la primaire démocrate en vue de l'élection présidentielle de novembre.

Des ténors républicains se félicitaient jeudi soir du raid américain contre le général iranien Soleimani, ordonné par Donald Trump, et aussitôt dénoncé par ses adversaires démocrates, dont son potentiel rival à la présidentielle, Joe Biden.

"J'apprécie l'action courageuse du président Donald Trump contre l'agression iranienne", a salué sur Twitter l'influent sénateur républicain Lindsey Graham, proche allié du président peu après la confirmation par le Pentagone que le locataire de la Maison Blanche avait donné l'ordre de tuer le général iranien Qassem Soleimani, dans un raid à Bagdad.

"Au gouvernement iranien: si vous en voulez plus, vous en aurez plus", a-t-il menacé, avant d'ajouter: "Si l'agression iranienne se poursuit et que je travaillais dans une raffinerie iranienne de pétrole, je songerais à une reconversion."

Comme cet élu de Caroline du Sud, les républicains serraient les rangs jeudi soir derrière la stratégie du président américain.

Le puissant général Qassem Soleimani, émissaire de Téhéran pour les affaires irakiennes, et un autre leader pro-iranien en Irak ont été tués dans un raid américain à Bagdad, trois jours après une attaque inédite contre l'ambassade américaine.

"Les actions défensives que les Etats-Unis ont prises contre l'Iran et ses mandataires sont conformes aux avertissements clairs qu'ils ont reçus. Ils ont choisi d'ignorer ces avertissements parce qu'ils croyaient que le président des Etats-Unis était empêché d'agir en raison de nos divisions politiques internes. Ils ont extrêmement mal évalué", a également salué le sénateur républicain Marco Rubio.

Le général Soleimani "n'a eu que ce qu'il méritait", a abondé le sénateur républicain Tom Cotton.

Dans l'autre camp, les adversaires démocrates du président qui ont approuvé le mois dernier à la Chambre basse du Congrès son renvoi en procès pour destitution, ont dénoncé le bombardement et les risques d'escalade avec l'Iran.

"Le président Trump vient de jeter un bâton de dynamite dans une poudrière, et il doit au peuple américain une explication", a dénoncé l'ancien vice-président Joe Biden, en lice pour la primaire démocrate en vue de l'élection présidentielle de novembre.

"C'est une énorme escalade dans une région déjà dangereuse", a-t-il insisté, dans un communiqué.

"La dangereuse escalade de Trump nous amène plus près d'une autre guerre désastreuse au Moyen-Orient", a dénoncé Bernie Sanders, autre favori de la primaire démocrate.

"Trump a promis de terminer les guerres sans fin mais cette action nous met sur le chemin d'une autre", a poursuivi le sénateur indépendant.

Le chef démocrate de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants a déploré que Donald Trump n'ait pas notifié le Congrès américain du raid mené en Irak.

"Mener une action de cette gravité sans impliquer le Congrès soulève de graves problèmes légaux et constitue un affront aux pouvoirs du Congrès", a écrit dans un communiqué Eliot Engel.

"D'accord - il ne fait aucun doute que Soleimani a beaucoup de sang sur les mains. Mais c'est un moment vraiment effrayant. L'Iran va réagir et probablement à différents endroits. Pensée à tout le personnel américain dans la région en ce moment", a quant à lui estimé Ben Rhodes, ancien proche conseiller de Barack Obama.

"Un président qui a juré de tenir les États-Unis à l'écart d'une autre guerre au Moyen-Orient vient dans les faits de faire une déclaration de guerre", a réagi le président de l'organisation International Crisis Group Robert Malley.

Avec AFP

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