"Tous les 25 morts dans l'attaque sont des soldats en poste à Chinégodar. Nos soldats se sont vaillamment battus contre les terroristes qui pensaient les surprendre comme lors des précédentes attaques", a affirmé cette source.
"Il faut reconnaître aussi que l'intervention aérienne de nos alliés, notamment français, a été déterminante dans la mise en déroute des terroristes venus en grand nombre et lourdement armés à moto et à bord de voitures", a-t-il dit.
25 soldats ont été tués et 6 blessés lors de l'assaut selon un communiqué, jeudi soir, du ministère nigérien de la Défense, qui assure que 63 "terroristes" ont été "neutralisés".
L'armée française a confirmé son intervention dans un communiqué diffusé vendredi : "A la suite de l'alerte donnée vers 13h00 par les autorités militaires nigériennes, une patrouille de Mirage 2000 est intervenue en appui des forces armées nigériennes en réalisant un show of force (survol basse altitude) qui s'est avéré déterminant pour mettre les terroristes en fuite".
Les médias officiels nigériens rappelaient vendredi que le ministre nigérien de la Défense, Issoufou Katambé, s'était rendu à Chinégodar la semaine dernière en vue "de remonter le moral de la troupe".
C'est la première attaque menée contre le camp de Chinégodar, un village nigérien situé à 10 km de la frontière malienne, dans la région de Tillabéri (ouest) souvent visée par des attaques jihadistes.
C'est dans cette même région de Tillabéri, également frontalière du Burkina Faso, que 71 soldats nigériens avaient été tués le 10 décembre à Inates, dans une opération revendiquée par le groupe Etat islamique, la pire attaque au Niger depuis le regain des actions jihadistes en 2015.
Le 25 décembre, 14 militaires ont aussi été tués lors d'une attaque "terroriste" dans la commune de Sanam, également dans la région de Tillabéri.
Tout le Sahel - en particulier le Mali, le Niger et le Burkina Faso -, est désormais visé par les assauts de plus en plus audacieux de groupes islamistes, en dépit du renforcement des armées locales et de la présence de 4.500 militaires français de la force antiterroriste Barkhane.
Le président nigérien Mahamadou Issoufou avait annoncé le 22 décembre, lors de la visite du président français Emmanuel Macron, que les pays du Sahel et la France lanceraient "un appel à la solidarité internationale" durant un sommet à Pau (sud-ouest de la France) le 13 janvier, consacré à la lutte contre les groupes jihadistes.