Aucune audience n’a eu lieu lundi dans les tribunaux de la RDC.
A Kinshasa, les magistrats manifestent plutôt devant l'esplanade du palais de la justice. Ils crient leur colère avec véhémence, selon des témoins.
Ils exigent que le gouvernement adopte une nouvelle grille salariale proposée par le du Conseil supérieur de la magistrature.
En 2011 la présidence de la République avait approuvé une série de recommandations visant à mettre les magistrats à l’abri de la précarité et donc de la corruption tant décriée, selon Edmond Isofa, le président du Syndicat national autonome des magistrats (Synamag). Leur mise en application tarde à venir, même si dimanche le ministre de la justice avait entamé des discussions avec des représentants des magistrats.
La justice congolaise est souvent accusée d'être corrompue, lente et de rendre des jugements à la tête du client. En 2018, l'ancien président Joseph Kabila avait révoqué 250 magistrats pour cette raison.
L'actuel chef de l'Etat, Félix Tshisekedi, dit faire de la lutte contre la corruption son cheval de bataille. Il a nommé vendredi de hauts magistrats à la Cour constitutionnelle, à la Cour de cassation et au Conseil d’État.