"Il s'agit d'une condamnation, cela s'inscrit dans la logique de durcissement de la justice. Le verdict est lourd", a estimé M. Salhi, en précisant que M. Tabbou serait "libéré le 26 mars".
Placé en détention une première fois le 12 septembre après avoir été inculpé "d'atteinte au moral de l'armée" par un tribunal de Tipaza, à l'ouest d'Alger, il avait été remis en liberté le 25 septembre. A nouveau arrêté dès le lendemain, il avait été inculpé cette fois d'"incitation à la violence" et une nouvelle fois incarcéré.
Chef d'un petit parti d'opposition non enregistré, l'Union démocratique et sociale (UDS), M. Tabbou, 46 ans, est "accusé d'incitation à la violence" et est en détention provisoire depuis fin septembre.
Plusieurs dizaines de personnes restent en détention dans le cadre du mouvement de contestation, selon les organisations de défense des droits humains, leur nombre précis étant difficile à établir en raison des remises en liberté et des interpellations qui se succèdent.
Après avoir obtenu la démission du président Abdelaziz Bouteflika en avril 2019, le "Hirak" exige le changement du "système" en place depuis l'indépendance en 1962.