Ce véhicule a voulu "rentrer dans le dispositif du bataillon de l'armée reconstituée", comprenant d'anciens rebelles, qui était en mouvement entre la localité d'Indelimane, où 49 soldats avaient trouvé la mort lors d'une attaque revendiquée par l'EIGS le 1er novembre dernier, et le chef-lieu de la région, Ménaka, a indiqué à l'AFP le gouverneur, Daouda Maïga.
Le bilan est de "deux soldats de l'armée reconstituée tués et le kamikaze neutralisé. Le reste du bataillon est arrivé à Ménaka", a ajouté M. Maïga.
Contrairement à ses habitudes, l'armée malienne n'a pas communiqué sur cette attaque.
Depuis un mois, des éléments de l'armée comprenant d'anciens rebelles et d'ex-membres de groupes progouvernementaux se sont déployés dans plusieurs villes du Nord, dont Kidal, Tombouctou et Ménaka, conformément à l'accord de paix d'Alger de 2015.
La mise en oeuvre de l'accord d'Alger, avec ses dispositions pour l'intégration des ex-combattants, ainsi que le redressement de l'autorité de l'Etat sont considérés comme des composantes politiques indispensables à une sortie de crise, en plus de l'action purement militaire menée par les forces maliennes, françaises, africaines et onusiennes.
Le Mali est confronté depuis 2012 aux insurrections indépendantistes, salafistes et jihadistes et aux violences intercommunautaires qui ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés. Parties du nord du pays, les violences se sont propagées au centre et aux pays voisins, le Burkina Faso et le Niger.
Les jihadistes combattus par les militaires français de Barkhane, passés récemment de 4.500 à 5.100 hommes, et leurs partenaires au Sahel bénéficient d'une "forte capacité de régénération", a souligné récemment le chef d'état-major français, le général François Lecointre.