"C'est un crève-coeur pour nous", a regretté le directeur exécutif du comité d'organisation de Tokyo 2020, Toshiro Muto, en présentant les mesures prises pour éviter la propagation de la pandémie à l'occasion du parcours de la flamme à travers le pays.
Le "grand départ" du relais de la flamme olympique le 26 mars depuis la région de Fukushima (nord-est) se fera ainsi sans spectateurs.
L'itinéraire à travers toutes les préfectures du pays reste inchangé et les spectateurs pourront toujours assister au relais le long du parcours, mais les cérémonies de départ et d'arrivée à chaque étape seront fermées au public.
Les cérémonies d'accueil de la flamme par les municipalités sur le parcours seront quant à elle annulées.
Les organisateurs ont par ailleurs prié les spectateurs qui ne se sentiraient pas bien de s'abstenir de suivre le relais depuis le bord de la route.
Enfin, la température de chaque relayeur sera prise et ceux ayant de la fièvre seront empêchés de courir.
Ces mesures interviennent dans un contexte de doutes grandissants sur l'opportunité de maintenir les JO-2020 de Tokyo du 24 juillet au 9 août, alors que de nombreuses compétitions sportives ont été annulées à travers le monde, y compris des épreuves de qualification pour les JO, en raison de la pandémie de coronavirus.
- "Congestion excessive" -
Pour la première fois depuis 1984, la flamme olympique a été allumée jeudi dernier en l'absence de spectateurs sur le site antique grec d'Olympie, en raison du risque de propagation du coronavirus.
Le relais de la flamme en Grèce a ensuite été interrompu dès le lendemain, pour cause d'une trop grande affluence de spectateurs à Sparte, malgré les recommandations répétées envers le public de ne pas se rassembler.
"Evitez de former des foules", ont aussi demandé les organisateurs au Japon où 824 cas de contamination au coronavirus et 28 décès ont été recensés, en avertissant que le programme du relais pourrait être modifié en cas de "congestion excessive".
M. Muto a réaffirmé mardi que les Jeux olympiques seraient organisés "comme prévu" à Tokyo, tout en admettant que la situation "changeait d'heure en heure".
Un des deux vice-présidents du Comité olympique japonais, Kozo Tashima, par ailleurs président de la Fédération japonaise de football (JFA), a annoncé mardi avoir été testé positif au nouveau coronavirus.
Dans un communiqué, M. Tashima a expliqué avoir voyagé en Europe puis aux Etats-Unis entre le 28 février et le 8 mars pour des rendez-vous professionnels, ayant notamment assisté à des réunions de l'UEFA début mars à Amsterdam.
"A Amsterdam et en Europe début mars, le niveau de nervosité vis-à-vis du nouveau coronavirus n'était pas le même que maintenant. Tout le monde faisait encore des accolades, se serrait la main ou se faisait des bises", a expliqué M. Tashima.