"Si un malade ne respecte pas l'isolement exigé et les instructions du ministère de la Santé, et qu'il contamine ainsi une autre personne, nous pourrons le poursuivre en vertu du code pénal, et si la contamination entraîne la mort, il pourra être poursuivi pour homicide involontaire", a déclaré M. Mechichi lors d'une conférence de presse.
Accompagné du ministre de la Santé Abdellatif Mekki, il a souligné l'importance de continuer à limiter strictement les sorties, alors que le confinement mis en place le 22 mars a été moins bien respecté ces derniers jours.
D'importantes foules se sont notamment rassemblées devant les bureaux de poste afin d'aller chercher la prime exceptionnelle promise par l'Etat pour les foyers démunis frappés de plein fouet par l'arrêt de nombreuses activités économiques.
La Tunisie a identifié officiellement par des tests 600 malades dont 22 sont morts. Certains malades asymptomatiques ont été sommés de s'isoler à domicile, mais "ça n'a pas été suffisant", a indiqué à l'AFP le Dr Mohammed Rabhi, responsable du confinement obligatoire.
Depuis le 5 avril, trois hôtels à Monastir (est), Sfax (est) et Médenine (sud) ont été équipés pour héberger systématiquement tous les malades non hospitalisés, avec un suivi médical. Ces hôtels abritent 120 personnes actuellement pour 1.500 places disponibles selon le Dr Rabhi.
Mais certains malades sont réticents à rester dans les hôpitaux ou les lieux de quarantaine obligatoire.
"Nous serons stricts dans l'application de la loi (...) notre responsabilité est de protéger les gens", a assuré le ministre de l'Intérieur.
M. Mechichi a annoncé plus de 600 arrestations, et 70 assignations à domicile de personnes ayant violé le confinement général.
Les autorités avaient déjà annoncé l'arrestation d'un millier de personnes pour violation du couvre-feu nocturne.