Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a sanctionné mercredi l'une de ses ministres pour avoir violé l'injonction de confinement national imposée pour freiner la propagation du nouveau coronavirus.
Il s'agit de Mme Stella Ndabeni-Abrahams, ministre de la communication et des technologies numériques. Elle a été placée en "congé spécial" pour deux mois dont un mois sans salaire, selon une déclaration de la présidence sud-africaine.
A l'origine, la ministre a subi un revers majeur après que des images d'elle faisant la fête avec plusieurs personnes en plein milieu du confinement ont circulé sur les réseaux sociaux.
"Le président a convoqué la ministre hier, mardi 07 avril 2020. Le président a exprimé sa désapprobation des actions de la ministre, qui sapent l'exigence que tous les citoyens restent chez eux et sauvent l'Afrique du Sud de la propagation du coronavirus", lit-on dans un communiqué de la présidence.
"Pour le président, le confinement est une exigence nationale qui requiert une conformité absolue de la part de tous les Sud-Africains", a souligné Mme Khusela Diko, porte-parole du président Ramaphosa.
Elle a ajouté que la ministre Abrahams va présenter des excuses publiques à la nation et qu'un fonctionnaire intérimaire exercera ses fonctions pendant sa suspension.
Geste rare, la figure de l'opposition Mmusi Maimane a tweeté son accord avec la sanction imposée par Ramaphosa. "Merci, Monsieur le Président, pour cette réponse mesurée et rapide. Je pense que c'est juste", a écrit l'ancien chef de l'Alliance démocratique, l'un des plus fervents rivaux de l'ANC au pouvoir.
L'Afrique du Sud compte à ce jour le plus grand nombre de cas de coronavirus sur le continent africain. Selon le tout dernier décompte, le pays compte 1749 cas confirmés, 13 décès et 95 guérisons.