"Les joueurs et les membres du staff des équipes premières de football et de basket-ball du Real Madrid, représentés par leurs capitaines, et les principaux dirigeants des divers secteurs du club sont parvenus à un accord pour réduire volontairement leur salaire de cette année entre 10% et 20%, en fonction des circonstances qui peuvent entraîner l'arrêt définitif de la saison 2019-2020", a annoncé le club madrilène via communiqué ce mercredi.
"Cette décision, adoptée par les joueurs, les entraîneurs et les employés, permet d'éviter de recourir à des mesures traumatisantes qui affecteraient le reste des salariés, et permet de contribuer à maintenir les objectifs économiques de notre entité, face à la réduction des revenus due à la suspension des compétitions et à la paralysie d'une grande partie des activités commerciales", précise le communiqué.
Selon la presse espagnole, la baisse sera de 10% si la saison 2019-2020 va à son terme, et 20% si elle est définitivement arrêtée.
Longtemps présentée comme le club le mieux armé financièrement pour faire face à cette baisse subite de recettes, le Real Madrid et sa masse salariale de 283 millions d'euros a finalement dû passer par un accord avec les joueurs pour espérer économiser entre 28 et 56 millions d'euros, en fonction de l'avenir de la saison 2019-2020.
Avec cet accord volontaire trouvé avec les joueurs, le but est d'éviter au maximum de devoir recourir à un plan de chômage partiel, car cela affecterait durement les quelques 800 salariés de la "Maison blanche", dont les salaires sont largement inférieurs aux joueurs des équipes professionnelles de football et de basket.
La Liga a pourtant préconisé aux clubs de recourir à des plans de chômage partiel (ERTE, en espagnol), pour tenter de minimiser les pertes engendrées par l'épidémie. En Espagne, le Barça, l'Atlético Madrid, le Séville FC et l'Espanyol Barcelone ont par exemple déjà fait appel à des plans de chômage partiel.
Avec 146.690 cas et 14.555 morts selon le dernier bilan transmis mercredi par les autorités, l'Espagne est le deuxième pays le plus endeuillé du monde par l'épidémie de COVID-19, derrière l'Italie.