Vital Kamerhe, le directeur de cabinet du président congolais Félix Tshisekedi, a été écroué mercredi après des heures d’interrogatoire à la Cour d’appel de Kinshasa.
Selon des sources, M. Kamerhe a été entendu dans le cadre d'une controverse concernant les travaux de construction de grands ouvrages promis par le nouveau chef de l'État dans son agenda des 100 premiers jours.
A l'issue de l'interrogatoire, M. Kamerhe a été conduit sous bonne escorte au centre pénitentiaire situé dans la commune de Makala, au sud de Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo.
"Il est à Makala, au pavillon 8," a expliqué à VOA Afrique Me Georges Kapiamba, président de l'Association congolaise pour l'accès à la justice (ACAJ).
L'arrestation de M. Kamerhe a aussi été confirmée via Twitter par Tryphon Kinkiey Wa Mulumba, membre du Cap pour le changement (CACH), mouvement de la coalition au pouvoir avec le président Félix Tshisekedi dont M. Kamerhe est fondateur.
Selon le droit congolais, il s’agit d’un mandat d’arrêt provisoire valable initialement pour cinq jours. Le procureur a l'autorité de prolonger la durée de la détention.
Agé de 61 ans, Vital Kamerhe est l'ancien secrétaire général du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), la formation politique de l'ancien président Joseph Kabila, à la retraite. Entre 2006 et 2009, M. Kamerhe a occupé le poste de président de l'assemblée nationale de la RDC.
Nommé directeur de cabinet du nouveau chef de l’Etat Félix Tshisekedi, il avait géré le programme de 100 jours de Félix Tshisekedi, avant la mise en place d’un gouvernement du nouveau régime.
En début de semaine, M. Kamerhe avait refusé de répondre à une première convocation du procureur général sous prétexte d’irrégularités dans le document.
Le parquet lui a envoyé une nouvelle invitation en bonne et due forme à laquelle il a répondu.
Avant lui, d’autres personnalités dont des chefs d’entreprises de construction, des banquiers et des gestionnaires de projets ont été écroués sur fond d'allégations de malversations dans le cadre du programme des 100 jours.