Les autorités du Soudan ont annoncé jeudi la confiscation des biens immobiliers appartenant à l’ancien président Omar el-Béchir, à ses proches et certains anciens officiels.
La déclaration émane de la Commission nationale de lutte contre la corruption. Il s’agit de plusieurs vastes terrains et des propriétés résidentielles situées à Khartoum, la capitale soudanaise. Selon la commission, des enquêtes ont révélé que ces biens avaient été acquis en grande partie en raison de liens familiaux, sans autre justificatif valable.
En plus de M. Béchir, les autorités vont aussi saisir les biens de son beau-frère, ses nièces, ses neveux et même d'un ancien ministre de la défense, qui était un proche allié de l'ancien président. L’ensemble de ces propriétés s’étend sur une superficie totale d'environ 92 000 mètres carrés. Le tout sera rétrocédé au ministère des finances du Soudan.
M. Béchir est détenu dans une prison à Khartoum depuis qu'il a été renversé après 30 ans à la tête du pays.
Il est recherché par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre, génocide et crimes contre l'humanité présumés dans la région du Darfour.
En décembre, un tribunal soudanais a condamné Bashir à une première peine de deux ans de prison pour corruption. Il doit également faire face à des procès et des enquêtes sur le meurtre de manifestants et sur son rôle dans le coup d'État de 1989 qui l'avait porté au pouvoir.