Sept corps ont été retrouvés jeudi dans la région de Beni près de la frontière ougandaise, a indiqué un responsable local à un correspondant de l'AFP.
Ils avaient été enlevés les jours précédents par le groupe armé des Forces démocratiques alliées (ADF), a-t-il ajouté.
L'ONG de défense des droits de l'homme Cepadho avance le même bilan, ajoutant qu'il y a neuf disparus.
Au moins 386 civils ont été tués depuis novembre dans la région de Beni lors d'attaques attribuées aux ADF, indiquaient le 27 avril les experts du Baromètre sécuritaire du Kivu (KST en anglais).
Historiquement des rebelles musulmans ougandais, ils sont installés depuis 25 ans dans l'est de la RDC, d'où ils n'attaquent plus l'Ouganda voisin.
Groupe très secret, les ADF ne revendiquent rien. Avancée par certains, leur affiliation à l'internationale des groupes jihadistes en Afrique n'a jamais été prouvée de façon irrévocable.
Pour la première fois depuis des mois, l'Etat islamique "province d'Afrique centrale" a revendiqué jeudi deux attaques dans cette même région de Beni, d'après le site spécialisé Intelligence group. Le groupe jihadiste revendique la mort de dix "chrétiens" à "Iringite" et de trois soldats congolais ailleurs dans la région de Beni.
Par ailleurs, quatre personnes ont été tuées plus au nord, en Ituri, a indiqué à l'AFP l'administrateur adjoint du territoire, Willy Abibu Sebu.
Ces tueries sont attribuées à la milice politico-religieuse Coopérative pour le développement du Congo (Codeco).
La société civile accuse la Codeco d'avoir tué des centaines de civils depuis le début de l'année dans les territoires de Djugu et Mahagi.
Des jeunes ont bloqué jeudi la route et la frontière avec l'Ouganda pour protester contre l'insécurité, a indiqué l'administrateur adjoint du territoire.