Sollicité par l'AFP, le ministère de l'Education n'a pas été en mesure de préciser dans l'immédiat le nombre d'élèves ayant effectivement repris le chemin de l'école ou le nombre d'enseignants grévistes.
La reprise concernait les élèves des classes dites d'examen du primaire et du secondaire, ainsi que des instituts de formation des maîtres.
Les syndicats de l'enseignement avaient relancé en janvier des mouvements de grève pour réclamer des augmentations de salaires, promises selon eux depuis octobre 2016 par les autorités mais jamais mises en oeuvre.
"Sept syndicats de l'enseignement public ont boycotté mardi la reprise des cours à cause de la non-satisfaction de leurs revendications et à cause du manque de dispositions dans les établissements pour protéger les uns et les autres" du risque de contamination, a déclaré à l'AFP Sambou Diadié Fofana, secrétaire général du Syndicat national des enseignants du secondaire.
"Moi, je ne suis affilié à aucun syndicat. J'ai été donner des cours aujourd'hui. Mais la rentrée n'était pas du tout animée", a déclaré Moussa Diallo, 41 ans, professeur dans un lycée public de Bamako.
"Il y avait de l'eau et du savon pour se laver les mains à plusieurs endroits", a-t-il ajouté.
La grève ne concerne pas les écoles privées, mais là aussi il n'était pas possible d'avoir dans l'immédiat des informations sur le nombre d'élèves ayant repris le chemin de l'école.
"La période allant du 2 juin au 31 juillet sera mise à profit pour exécuter un programme d'enseignement condensé et destiné aux élèves candidats aux examens", avait affirmé lundi dans un communiqué le ministre de l'Education, Mahamadou Famanta. "La réouverture des autres classes, qui ne sont pas des classes d'examen, interviendra le 1er septembre 2020", avait-il ajouté.
Le ministre a promis que "toute les mesures de prévention de la pandémie seront observées" et lancé un "cri du coeur" aux enseignants pour qu'ils retournent en classe.
Le Mali a déclaré officiellement plus de 1.300 cas de contamination et 78 décès.
Au Sénégal voisin, les autorités ont décidé de reporter le retour à l'école quelques heures seulement avant l'échéance prévue mardi matin pour des centaines de milliers d'élèves.
Le ministère de l'Education nationale a invoqué la découverte de la contamination de 10 enseignants en Casamance (sud) pour repousser la reprise jusqu'à "une date ultérieure".