Le prix d'un litre de diesel a augmenté de 152% à 62,77 dollars zimbabwéens (1,12 dollar américain) et celui de l'essence de 147% à 71,62 dollars zimbabwéens (1,26 dollar américain), selon un communiqué de l'agence zimbabwéenne de régulation de l'énergie.
Cette hausse vertigineuse intervient au lendemain de l'introduction d'un système de change qui avait déjà été utilisé, sans succès, en 2014.
La réintroduction mardi de ce système, destiné à stabiliser la monnaie, a vu le dollar zimbabwéen perdre plus de la moitié de sa valeur face au dollar américain en une journée.
Le Zimbabwe est enfoncé dans une profonde crise économique et financière depuis une vingtaine d'années. Et il a renoué depuis deux ans avec des pénuries en tous genres (carburants, sucre, électricité...).
Pour pallier le manque de carburants, le président Emmerson Mnangagwa avait déjà augmenté de 150% les prix à la pompe en janvier 2019, provoquant des manifestations réprimées dans le sang par les forces de l'ordre. Au moins 17 personnes avaient été tuées.
En dépit de l'envolée des prix, les pénuries persistent au Zimbabwe, où les automobilistes sont contraints de passer des nuits dans des files d'attente de plusieurs kilomètres pour pouvoir acheter du carburant.
Le président Mnangagwa, qui a succédé en 2017 à Robert Mugabe, au pouvoir pendant trente-sept ans, s'était engagé à relancer l'économie de son pays. Mais la situation n'a fait que se détériorer depuis son arrivée au pouvoir.