Ces dizaines de milliers de militants u Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (HDP), dont le président Alassane Ouattara, se sont rassemblés pour rendre un dernier hommage au Premier ministre Amadou Gon Coulibaly et candidat désigné à la présidentielle d'octobre, décédé le 8 juillet d'une crise cardiaque.
La plupart des militants du HDP étaient vêtus en blanc, portant es T-shirts à l'effigie du "Lion", son surnom ou de "AC".
Le président Ouattara, qui s'est exprimé publiquement pour la première fois depuis le décès de son "fis", n'est pas entré sur le champ politique: "Après la douleur, je ne pouvais pas ne pas prendre la parole (...) Amadou je t'aime moi aussi", a-t-il dit, répondant ainsi au "Je vous aime" public du Premier ministre à son retour de France le 2 juillet.
"On a perdu un grand homme, Je suis là pour lui rendre hommage pour la dernière fois, lui dire merci pour tout ce qu'il fait pour nous. Cela aurait été un grand président", a affirmé Safiyatou Sanan, étudiante de 25 ans.
Amadou Gon Coulibaly est décédé quelques heures après avoir dirigé le Conseil des ministres du 8 juillet, moins d'une semaine après son retour d'un séjour de deux mois en France pour tenter de soigner ses problèmes cardiaques. Il avait été greffé du coeur en 2012.
Désigné en mars comme son dauphin par M. Ouattara qui avait renoncé à un troisième mandat, il partait comme un des grands favoris de la présidentielle du 31 octobre.
Fatoumata Fofana, étudiante, se disait "triste" mais évoquait déjà un troisième mandat du président Ouattara: "Nous allons conserver l’héritage (de Gon Coulibaly). Ce n'était pas le moment (de mourir), il pouvait maintenir le cap. Il n'y pas de remplaçant... Peut être Alassane (Ouattara), c'est un homme de parole. On ne sait pas s'il va accepter de se présenter à nouveau, si on insiste peut être.. On préfère que ce soit lui, quand on regarde, on ne voit pas (qui d'autre)".
Le corps de M. Gon Coulibaly, qui avait reçu un hommage à la présidence mardi, devait être transporté dans l'après-midi à Korhogo, son fief, où il sera inhumé vendredi, concluant une semaine de deuil national.