Les dirigeants européens étaient réunis par visioconférence mercredi pour un sommet extraordinaire sur la crise au Bélarus, où les opposants au président Alexandre Loukachenko ne désarment pas après onze jours de manifestations consécutives.
Juste avant la réunion, la figure de proue de l'opposition bélarusse, Svetlana Tikhanovskaïa, a exhorté les 27 de l'UE à rejeter les résultats de la présidentielle du 9 août jugée "frauduleuse".
Les dirigeants européens devraient une nouvelle fois appeler le président bélarusse au dialogue avec ses opposants, dénoncer le résultats de la présidentielle et inciter le président russe Vladimir Poutine à faire pression sur son allié Alexandre Loukachenko.
En outre, l'UE travaille à une extension des sanctions contre Minsk, dont le principe a été acté vendredi lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères.
L'attitude de Moscou, plus proche partenaire politique, économique et militaire de Minsk, est cruciale quant à l'issue de la crise. Jusqu'à présent, M. Poutine a apporté un soutien prudent à son voisin, mettant en garde contre toute "tentative d'ingérence étrangère" au Bélarus.
Un sujet supplémentaire s'est invité au sommet, selon une source européenne: le Mali, après le coup d'Etat militaire qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta.
Juste après le début du sommet à 12H00 locales (10H00 GMT), le président du Conseil, Charles Michel, a twitté à propos du Bélarus: "notre message est clair. La violence doit cesser et il faut lancer un dialogue pacifique et inclusif. Le gouvernement du Bélarus doit refléter la volonté du peuple".
Les 27 ministres des Affaires étrangères de l'UE se sont mis d'accord vendredi sur le principe d'une extension des sanctions contre des responsables du régime de Loukachenko.
L'UE met au point une liste de personnes accusées d'avoir falsifié le résultat de la présidentielle et d'avoir organisé la répression des manifestations. Il faut l'unanimité des 27 -sans aucune abstention- pour que cette liste soit adoptée.
Le Bélarus est toujours sous le coup d'un embargo sur les ventes d'armes et de matériel pouvant être utilisé pour la répression. Quatre personnes sont déjà interdites de séjour dans l'UE et leurs avoirs ont été gelés depuis 2016. Les nouveaux noms s'ajouteront à cette liste.