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Ouattara investi candidat, des violences éclatent dans plusieurs villes ivoiriennes


Des supporters brandissant des drapeaux soutenant Alassane Ouattara acclament le président de la Côte d'Ivoire lors de son discours au stade Félix Houphouët-Boigny, le 22 août 2020 à Abidjan, à l'occasion de son investiture par le RHDP. (Photo by Issouf SANOGO / AFP)
Des supporters brandissant des drapeaux soutenant Alassane Ouattara acclament le président de la Côte d'Ivoire lors de son discours au stade Félix Houphouët-Boigny, le 22 août 2020 à Abidjan, à l'occasion de son investiture par le RHDP. (Photo by Issouf SANOGO / AFP)

Le président ivoirien Alassane Ouattara a été investi samedi candidat du parti au pouvoir, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), dans un stade comble à Abidjan.

S'adressant à ses partisans, le président a promis aux dizaines de milliers de ses partisans présents au stade d'Abidjan une victoire directe avec "KO".

M. Ouattara, 78 ans, briguera un troisième mandat jugé inconstitutionnel par ses opposants.

Malgré l'interdiction des manifestations par les autorités, de nouvelles violences faisant des blessés ont eu lieu samedi dans le sillage de cette candidature.

A Divo, (200 km au nord-ouest d'Abidjan), des affrontements entre jeunes des deux bords ont eu lieu. "Il y a des blessés. La petite gare routière, des maquis et des boutiques ont été incendiés et pillés. La tension est encore vive. Il y a eu un renfort de gendarmerie. On va essayer d'apaiser les choses avec les chefs de communauté", a affirmé le député de Divo, Famoussa Coulibay.

Les femmes de l’opposition sont descendues dans les rues d'Abidjan
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A Bonoua (sud-est), fief de l'ex-première dame Simone Gbagbo, les violences ont dégénéré en "affrontements entre jeunes abourés (ethnie locale), proche de l'opposition et jeunes dioulas (ethnie du nord proche de Ouattara)". "Des cars de transport, le marché central et une trentaine de boutiques" ont été incendiés, a déploré Georges Vangah, un habitant. Des incidents ont aussi eu lieu à Gagnoa, le fief de Laurent Gbagbo.

L'annonce le 6 août de la candidature de Ouattara avait déjà dégénéré en trois jours de violences pour un bilan d'au moins six morts, une centaine de blessés et 1.500 déplacés.

"Ils sont jaloux"

"Nous allons gagner", a-t-il assuré, promettant "un coup KO" avec une victoire dès le premier tour, comme en 2015 - il avait alors recueilli 83,7% des suffrages.

M. Ouattara a scandé à plusieurs reprises ce slogan et même brandi un panneau, pris dans la foule de ses partisans, sur lequel il était inscrit.

Henri Konan Bédié (président de 1993-1999), 86 ans, qui avait soutenu Ouattara en 2010 et 2015 et attendait que ce dernier lui rende la pareille en 2020, investi par le PDCI, sera son principal adversaire.

L'ex-chef rebelle et ancien président de l'assemblée nationale Guillaume Soro, 47 ans, qui avait aidé M. Ouattara à accéder au pouvoir, se dit aussi candidat mais vit en France après sa condamnation par la justice ivoirienne à 20 ans de prison pour "recel de détournement de deniers publics".

Quant à l'ancien président Laurent Gbagbo, c'est la grande inconnue du scrutin: acquitté en première instance par la Cour pénale internationale, où il était accusé de crimes contre l'humanité, il attend à Bruxelles un éventuel appel. Ses partisans espèrent une candidature.

La commission électorale a rejeté ces dernières heures les recours des proches de MM. Gbagbo et Soro qui contestaient leur radiation des listes électorales. Une décision qui pourrait tendre encore la situation.

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