"Sans une aide urgente, 2,2 millions de personnes de plus pourraient sombrer dans la faim et la pauvreté", a déclaré le PAM dans un communiqué publié sur Twitter.
En mai, l'agence onusienne avait annoncé que 9,3 millions de personnes en Syrie ne mangeaient pas à leur faim, un niveau déjà record enregistré dans un contexte de flambée des prix et de pandémie de nouveau coronavirus ayant aggravé la crise économique dans ce pays dévasté par plus de neuf années de guerre.
Fin 2019, le nombre de personnes vivant dans l'insécurité alimentaire s'élevait à 7,9 millions en Syrie.
Selon l'ONU, les prix des denrées alimentaires ont doublé au cours de l'année écoulée.
Dans les zones contrôlées par le régime syrien, la population a également été confrontée à une pénurie de carburants et une dépréciation de la monnaie nationale sur le marché noir.
Damas impute cette détérioration socioéconomique aux sanctions occidentales. De nouvelles sanctions américaines sont entrées en vigueur en juin, sous le nom de la loi "César", et sanctionnent toute entité collaborant avec Damas ou avec des hommes d'affaires et des personnalités clés du régime.
Mais les analystes mettent en avant d'autres facteurs à l'origine de la déroute syrienne, notamment le naufrage économique au Liban voisin, frappé par une pénurie de dollars et par une dépréciation inédite de sa monnaie nationale.
Déclenchée en 2011, la guerre en Syrie a fait plus de 380.000 morts et plusieurs millions de déplacés.