Lors d'une conférence de presse, Umar Sheikh avait suggéré que le viol était en partie la faute de la victime, qui a été menacée d'un pistolet et violée par au moins deux hommes, devant ses enfants, après avoir demandé de l'aide pour une panne de voiture.
Personne au Pakistan "ne permettrait à ses filles et ses sœurs de voyager seules aussi tard", avait-il déclaré, ajoutant "Sa famille est de France. Son mari vit en France. Elle a fait cela parce qu'elle se base sur la France".
Ces propos ont provoqué des manifestations dans plusieurs villes le week-end dernier, poussant le chef de la police de Lahore a présenté ses excuses lundi.
L'un des deux hommes suspectés pour ce crime a été arrêté, a indiqué le ministre en chef de la province du Pendjab, Sardar Usman Buzdar, precisant que l'individu avait tout avoué et que son ADN correspondait à celui prélevé sur la victime, Les recherches sont en cours pour trouver le deuxième suspect.
Par ailleurs, le Premier ministre Imran Khan, interrogé sur l'affaire, s'est prononcé pour la pendaison publique des violeurs, avant de se reprendre et de pencher pour la castration chimique, une technique de diminution de l'appétence sexuelle, par l'administration de substances hormonales, employée dans certains pays pour lutter contre la récidive des délinquants sexuels.
Lors d'un entretien télévisé, M. Khan a justifié son choix en se référant aux tendances pénales des pays de l'Union Europréenne, qui ne pratiquent plus la peine de mort. Soucieux de ne pas mettre en péril les accord commerciaux entre le Pakistan et l'espace européen, il s'est ainsi retranché sur la castration chimique, qui n'est pas une peine mais un traitement généralement effectué sur les criminels sexuels à leur sortie de prison.